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SALICAIRE

Cette grande et belle plante (Lythrum salicaria L. ; lythracées) n'avait pas échappé aux médecins de l'Antiquité : Dioscoride, la confondant avec la lysimaque à fleurs jaunes (primulacées) qui croît souvent en sa compagnie, la conseillait dans les hémorragies et les flux de ventre. Ces indications, longtemps oubliées, réapparaîtront chez de nombreux auteurs à la fin du xviiie siècle. L'expérimentation moderne en confirmera la justesse. Riche en tanin, la salicaire renferme aussi un glucoside puissamment hémostatique (la salicarine), une résine, du mucilage, un taux assez élevé de fer. C'est une plante astringente et antihémorragique, également adoucissante par son mucilage. Spécifique de la dysenterie bacillaire (selon Gougeon et Laumonier, 1918), très efficace dans l'entérite des nourrissons, elle s'indique aussi dans les diarrhées passagères ou chroniques, l'entérite banale ou infectieuse, les dysenteries diverses, la leucorrhée, la métrorragie. Elle pourrait éventuellement rendre des services dans des syndromes hémorragiques : hématurie, hémoptysie, saignement de nez (infusion de sommités fleuries sèches : 40 g/l ; 2 tasses par jour). En usage externe, l'infusion à 6 p. 100 s'emploie sur l'eczéma, l'intertrigo, les ulcères variqueux, le prurit vulvaire, et en injections dans les vaginites.

— Pierre LIEUTAGHI

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  • MYRTALES

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    ...réceptacle ; les étamines sont insérées aussi au bord du réceptacle, ou sur sa paroi, ou sur son fond, avec le pistil. Au petit genre Lythrum appartient la salicaire (L. salicaria), herbe vulnéraire et astringente vivant au bord des eaux, en Europe et dans une grande partie du monde. Le henné (Lawsonia...