RUEDA SALVADOR (1857-1933)
Poète espagnol qui, avec Manuel Reina et Ricardo Gil, fut l'un des précurseurs du modernisme en Espagne. Après la publication de Noventa Estrofas (1883) et de Aires españoles (1890), Salvador Rueda se considéra comme un disciple de Rubén Darío qui écrivit un Portique en vers, repris dans Prosas profanas, pour son recueil célèbre En tropel (1892). Ses nombreux recueils ultérieurs n'ont pas assuré la permanence de la renommée qu'il eut de son vivant ; Juan Ramón Jiménez et Unamuno éprouvaient pourtant beaucoup d'admiration pour lui. Parmi des thèmes très divers, il évoque avec prédilection l'Andalousie. Sa poésie se caractérise par une intense musicalité, par une excessive ornementation plastique et sensorielle, par une grande virtuosité rythmique et par de nouvelles combinaisons strophiques. Il écrivit aussi des scènes de genre en prose (El Patio andaluz, 1886 ; Granada y Sevilla, 1890), des romans (Fuente de salud, 1906, avec un prologue d'Unamuno ; La Cópula, 1906) et des pièces de théâtre (La Musa, 1902).
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Bernard SESÉ : professeur émérite des Universités, membre correspondant de la Real Academia Española
Classification