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ADAMS SAMUEL (1722-1803)

Le Tea Act - crédits : MPI/ Getty Images

Le Tea Act

Politicien et brillant polémiste, Samuel Adams, qui fut l'un des premiers Américains à se révolter contre la colonisation britannique, est l'un des héros de la révolution américaine. Né à Boston (Massachusetts), cousin du deuxième président des États-Unis, John Adams, il est diplômé de Harvard en 1740, fait son droit avant de se lancer dans les affaires, où il remporte peu de succès, et prend une part de plus en plus active à la politique locale. Le Sugar Act de 1764, établissant un impôt sur le sucre d'origine non britannique, lui fournit l'occasion d'affirmer son opposition à la couronne anglaise et de dénoncer toute taxation si elle n'est pas accompagnée d'une représentation des colons d'Amérique. Son rôle est important dans la révolte de Boston contre le Stamp Act selon lequel tout document était soumis au droit de timbre. En 1769, il prend la tête des radicaux pour lutter non plus contre les taxes anglaises, mais pour l'indépendance totale des colonies. Propagandiste virulent contre les Anglais, contre la conduite des juges, des gouverneurs, de la soldatesque et de la police qu'il dépeint sous les plus noires couleurs, il regroupe les mécontents dans des comités de « fils de la liberté », puis dans des « comités de correspondance » chargés de garder contact avec toutes les villes. Il est l'instigateur de la Boston Tea Party, au cours de laquelle, pour protester contre le monopole de vente du thé accordé par l'Angleterre à la Compagnie des Indes orientales, des habitants de Boston jetèrent de nuit à la mer la cargaison de thé trouvée dans les bateaux du port. Chef de l'opposition aux « lois intolérables » décidées en représailles par le gouvernement de Londres, il représente le Massachusetts aux deux Congrès continentaux de 1774 et 1775 qui réclament l'indépendance et décident la guerre contre les Anglais. Avec son cousin John Adams, il est l'un des premiers à signer la Déclaration d'indépendance de 1776 et exerce au sein du Congrès une influence considérable. Primitivement antifédéraliste, par crainte de voir le gouvernement fédéral disposer de trop de pouvoirs, il siège à la Convention établissant la Constitution du Massachusetts (1780) puis à celle qui ratifie la Constitution fédérale. Il est en effet rassuré par les promesses des « fédéralistes » d'accepter les amendements nécessaires groupés dans la « Déclaration des droits » (Bill of Rights).

Battu aux élections du premier Congrès fédéral (1789), il revient à la vie politique notamment comme gouverneur du Massachusetts de 1794 à 1797. Il s'affilie au parti démocrate. Candidat malheureux à l'élection présidentielle de 1796 qui voit la victoire de Jefferson, il abandonne alors définitivement la vie politique.

— Marie-France TOINET

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Écrit par

  • : directeur de recherche au Centre d'études et de recherches internationales de la Fondation nationale des sciences politiques

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Média

Le Tea Act - crédits : MPI/ Getty Images

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