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SCHEIDT SAMUEL (1587-1654)

Organiste, maître de chapelle à la cour de Brandebourg et compositeur, Samuel Scheidt est né deux ans après Heinrich Schütz et un an après Johann Hermann Schein ; par sa naissance, il est donc le dernier des « trois S » de la musique allemande entre la Renaissance et l'époque baroque, et pendant les affres de la guerre de Trente Ans. Ayant séjourné à Amsterdam dans l'entourage de Jan Pieterszoon Sweelinck, il sera d'abord marqué par la musique néerlandaise ; sans avoir voyagé en Italie, il subira cependant l'influence italienne. Respectueux de la tradition du contrepoint et des exigences de la musique d'orgue fonctionnelle, il est aussi ouvert à la modernité. Il sera, avant tout, un musicien au service de l'Église luthérienne et de la cour de Brandebourg.

Les années d'apprentissage

Samuel Scheidt, né en 1587, est baptisé le 3 novembre 1587 à Halle, sur la Saale, en Allemagne orientale. Issu d'une famille de musiciens, il assure, dès 1603, le service d'organiste à la Moritzkirche (église Saint-Maurice) de cette ville. Jusque vers 1608, il se perfectionne en orgue auprès de Jan Pieterszoon Sweelinck (1562-1621), à Amsterdam. Ce célèbre « faiseur d'organistes » lui inculque l'art de l'orgue et du clavecin, et lui transmet la science du contrepoint et l'héritage musical néerlandais. En 1609, Scheidt retourne à Halle et devient organiste de la cour de Christian Wilhelm de Brandebourg, qui réside à Halle depuis 1608 ; il se produit « auf der Moritzburg » (au château) et « bei der Tafel » (à table). Il rencontre Michael Praetorius (1571-1621) qui, depuis 1615, est Hofkapellmeister (maître de chapelle à la cour). Il a déjà acquis une certaine renommée et est souvent sollicité en dehors de Halle. En 1618, il inaugure la « Concert-Music » à la cathédrale de Magdebourg, avec Michael Praetorius et Heinrich Schütz (1585-1672) ; il supervise la construction du nouvel orgue de la Moritzkirche.

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-Sorbonne, professeur à l'Institut catholique de Paris, docteur ès lettres et sciences humaines

Classification

Autres références

  • SCHEIN JOHANN HERMANN (1586-1630)

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    • 1 694 mots
    ...Cantor und Musicus zu Leipzig » et, en 1618, dans son recueil Opella nova, « Director Musicus » et « Director musici chori ». Depuis Weissenfels, il est lié d'amitié avecSamuel Scheidt, et avec Heinrich Schütz, qui, lors de la mort de Schein, en 1630, composera un motet funèbre.