SARAH
Dans la généalogie des Patriarches, Sarah (sarah, à partir de Gen., xvii, 15 ; jusque-là : saray, forme qui conserve la trace d'une vieille tournure féminine ; les deux termes signifiant « souveraine », « princesse ») est la prétendue sœur (Gen., xii, 13 ; xx, 2) et la femme d'Abraham (xi, 29-31). Quoique vieille et stérile, elle mit au monde, miraculeusement selon la tradition biblique, Isaac (xxi, 2). Elle fut enterrée « dans la grotte du champ de Macpéla, vis-à-vis de Mambré, au pays de Canaan » (xxiii, 19).
Associée à Abraham dans la première étape du destin d'Israël — la naissance du premier fils de la promesse, Isaac —, elle est de nouveau mentionnée dans le livre d'Isaïe (li, 2) ; elle apparaît comme complice de la foi de son époux, dans l'Épître aux Romains (iv, 19). L'Épître aux Hébreux (xi, 1) la présente, à sa place (après Abel, Hénoch, Noé et Abraham), dans la liste des modèles bibliques du croyant. Sa vertu d'obéissance lui vaut d'être désignée comme la mère des chrétiens dans la Ire Lettre de Pierre (iii, 6).
La littérature midrashique tardive a conservé une légende piquante sur Sarah : les païens déclarant qu'Isaac était le fils d'Agar et non de Sarah, Dieu aurait desséché les seins de leurs épouses ; celles-ci vinrent embrasser la poussière aux pieds de Sarah, l'implorant de bien vouloir nourrir leurs enfants, ce qu'elle fit à la suite de l'intervention d'Abraham.
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Écrit par
- André PAUL : bibliste
Classification
Autres références
-
ABRAHAM
- Écrit par René Samuel SIRAT
- 868 mots