Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

SARCOPHAGES À SCÈNES DIONYSIAQUES OU MILITAIRES (Rome)

La tradition romaine de l'incinération, qui s'est maintenue, sauf dans certaines grandes familles (celle des Scipions, par exemple), durant la République et le premier siècle de l'Empire, a laissé progressivement la place à l'inhumation à partir du règne de Trajan (98-117). Trois centres de production de sarcophages s'affirment rapidement : Rome, où sont fabriqués des cuves et des couvercles sculptés sur trois faces seulement ; Athènes, qui connaît alors la seconde phase du « néo-atticisme » (dont témoignent aussi les extraordinaires reliefs en marbre du musée du Pirée), avec des sarcophages en forme de lits funéraires sur lesquels les défunts sont représentés couchés ; l'Asie Mineure enfin, qui prolonge les traditions de luxuriance de l'« asianisme » avec des sarcophages surchargés d'ornements architecturaux. Entre autres thèmes traités sur les sarcophages romains, deux sujets sont privilégiés, la mythologie dionysiaque (triomphe indien de Dionysos, découverte d'Ariane à Naxos, danses des satyres et des ménades), avec parfois des évocations des mystères, comme sur le sarcophage encastré dans la façade sur jardin de la Villa Médicis, et, pour les grands officiers de l'Empire, les scènes de bataille (souvent des batailles entre Romains et Barbares), dont le traitement est influencé par la sculpture officielle, comme celle des reliefs de la colonne dédiée par Commode à son père Marc Aurèle (Piazza Colonna, Rome).

— Gilles SAURON

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : professeur d'archéologie romaine à l'université de Paris-IV-Sorbonne

Classification