Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

SEM

Le premier, dans l'ordre biblique, des trois fils de Noé. Avec Cham et Japhet, il apparaît dans la Genèse (v, 32) au terme d'une longue généalogie qui relie Adam à Noé (v, 1-32). On retrouve les trois frères juste avant le déluge (vi, 10) et lors de l'entrée dans l'arche (vii, 13) ; rescapés de la catastrophe universelle, ils sont à l'origine du peuplement de toute la Terre (ix, 18-19). L'étymologie de leurs trois noms est expliquée sous forme narrative (ix, 25-27).

À propos de Sem (en hébreu : Shem, traduit Sêm par les Septante), la Genèse (viii, 26) dit : « Béni soit Yahvé, le Dieu de Sem. » Dans le judaïsme tardif, on évitait de prononcer tout nom divin et l'on avait tendance à utiliser parfois le « Nom » (en hébreu Shem) comme substitut de « l'Éternel », « Yahvé » ou « le Seigneur ». Il existait donc déjà dans ce texte de Genèse, semble-t-il, un lien entre Sem et le nom de Yahvé. Notons que c'est ce dernier qui reçoit la bénédiction et non le fils du grand patriarche diluvien.

La liste biblique des peuples (Gen., x, 1-31) fait remonter à Sem les groupes ethniques que l'on considère comme étant des Sémites. C'est des « générations de Sem » (Gen., xi, 10-26) que sortiront Abraham et, par ce dernier, Israël. C'est à un acte de piété filiale de leur ancêtre Sem que, selon la Bible (Gen., ix, 20-23), les peuples sémites devront leur place privilégiée dans la carte des nations.

On retrouve Sem, en compagnie de Seth, dans l'Ecclésiastique (xlix, 16) ; il figure, comme fils de Noé, dans la généalogie de Jésus rapportée par l'Évangile de Luc (iii, 36).

— André PAUL

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Autres références

  • SÉMITES

    • Écrit par
    • 4 797 mots

    L'adjectif « sémitique » a été forgé par l'orientaliste allemand A. L. Schlözel dans le tome VIII (1781) du Repertorium für biblische und morgenländische Literatur de J. G. Eichhorn, pour désigner des langues dont la parenté était perçue dès le Moyen Âge par les docteurs juifs...