SERBIE
Nom officiel | République de Serbie (RS) |
Chef de l'État | Aleksandar Vučić (depuis le 31 mai 2017) |
Chef du gouvernement | Miloš Vučević (depuis le 2 mai 2024) |
Capitale | Belgrade |
Langue officielle | Serbe |
Unité monétaire | Dinar serbe (RSD) |
Population (estim.) |
6 615 000 (2024) |
Superficie |
77 589 km²
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Histoire
Formation et reformation de l'État serbe
Les Slaves du Sud (Jugosloveni) arrivèrent dans la péninsule balkanique au vie siècle et surtout au début du viie, avec tout d'abord les actuels Macédoniens et Slovènes, puis, appelés par l'empereur byzantin Héraclius, Croates et Serbes venus du sud de la Pologne. Peu différents les uns des autres, ils étaient encore indifféremment appelés Croates ou Serbes au xie siècle. Aux ixe et xe siècles, on peut parler non pas d'un État serbe, mais bien de plusieurs États serbes (Raška, Duklja, Zahumlje, Neretvljanska, Konavli et Travunja), c'est-à-dire des unions de tribus souvent dépendantes de l'Empire byzantin. Des périodes d'indépendance allaient se succéder au Moyen Âge avec deux États principaux : Raška et Zeta (ancienne appellation du Monténégro). La dynastie des Nemanjić (1170-1371), fondée par Nemanja, joua un grand rôle dans l'émergence d'un territoire serbe politiquement libéré de l'autorité byzantine, avec toutefois des changements territoriaux perpétuels. C'est aussi à cette époque que se forma l' Église orthodoxe serbe autocéphale, créée par Sava, le fils de Nemanja. La christianisation s'était faite dès le ixe siècle avec Cyrille et Méthode envoyés par Byzance. Sava (1174-1235) proposa à son père des assises spirituelles au nouvel État serbe et devint le premier évêque de l'Église serbe. L'orthodoxie devenait religion d'État. D'abord à Žiča (1219), le siège fut transféré en 1250 à Peć ( Kosovo).
Grâce à la politique de conquête du tsar Dušan (1331-1355), le territoire serbe constituait l'État le plus puissant des Balkans, comprenant la Serbie à partir du Danube, une partie de la Bosnie, le Kosovo, le Monténégro, la Macédoine, l'Albanie et la Grèce du Nord jusqu'au golfe de Corinthe. Ambitieux, Dušan espérait supplanter l'Empire byzantin. La Serbie médiévale se caractérise également par une grande richesse artistique, un art inspiré essentiellement de la religion orthodoxe et de la culture byzantine, tant sur le plan de l'architecture, avec la construction de multiples monastères (Sopočani, Dečani, Studenica...), que des fresques religieuses. Cependant, l'ambition et les intérêts particuliers des principaux despotes serbes rivaux empêchèrent une union forte et une organisation politique et militaire efficace. Éphémère (seulement vingt-quatre ans), l'empire de Dušan allait peu à peu être reconquis par l' Empire ottoman. Le moment symbolique de la chute des Serbes fut la bataille de Kosovo Polje, le 28 juin 1389. Même si les deux protagonistes principaux, serbe (Lazar Hrebeljanović) et turc (Mourad Ier), y trouvèrent la mort, la victoire ottomane annonçait l'occupation complète et rapide du territoire serbe. Actuellement, cette bataille représente un des symboles de l'identité nationale serbe. Avec la chute de Smederevo (1459), qui était alors la capitale, l'État serbe perd toute autonomie et passe sous la domination ottomane.
L'occupation ottomane
Les territoires serbes, qui devaient plus tard devenir des États (Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Macédoine), connurent sous le régime turc des développements spécifiques qui allaient fonder leur histoire nationale. En Serbie, la population, principalement agricole, n'acceptait pas facilement la domination étrangère et organisa des révoltes, avec l'aide de l'Église orthodoxe qui essayait de créer une conscience nationale serbe. S'il est vrai que la Sublime Porte fit preuve, à maintes reprises, d'incompréhension et de laxisme, guidée par un sentiment de supériorité vis-à-vis des autochtones, l'autorité turque allait évoluer au cours des siècles. L'empire ottoman fondait son État sur la spécificité musulmane, mais il n'y a pas eu islamisation forcée mais conversions volontaires.[...]
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Écrit par
- Amaël CATTARUZZA : docteur en géographie, coordonnateur scientifique de l'Atelier de recherches internationales, université de Belgrade
- Christophe CHICLET
: docteur en histoire du
xx e siècle de l'Institut d'études politiques, Paris, journaliste, membre du comité de rédaction de la revueConfluences Méditerranée - Jovan DERETIC : professeur, doyen de la faculté de philosophie de Belgrade
- Catherine LUTARD : docteur de l'université de Bordeaux-III, chercheur associé à l'Institut de recherche sur les sociétés postcommunistes (I.R.E.S.C.O., Nanterre), collaboratrice scientifique à l'Université libre de Bruxelles
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Médias
Autres références
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SERBIE, chronologie contemporaine
- Écrit par Universalis
-
ALBANIE
- Écrit par Anne-Marie AUTISSIER , Odile DANIEL , Encyclopædia Universalis et Christian GUT
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AUTRICHE
- Écrit par Roger BAUER , Jean BÉRENGER , Annie DELOBEZ , Encyclopædia Universalis , Christophe GAUCHON , Félix KREISSLER et Paul PASTEUR
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...serbe. En 1878, l'Autriche-Hongrie occupe en effet la Bosnie-Herzégovine peuplée de Serbes et de Slaves convertis à l'islaām. Le royaume de Serbie avait escompté l'annexion de la Bosnie. La Bosnie, en renforçant considérablement l'élément sud-slave, pesa d'un poids très lourd dans l'équilibre... -
BALKANS ou PÉNINSULE BALKANIQUE
- Écrit par Jean AUBOUIN et Michel ROUX
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