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LARRAÍN SERGIO (1931-2012)

Le photographe chilien Sergio Larraín témoigna de la vie des rues de Santiago, notamment par ses portraits, d'une grande intensité, d'enfants vivant sur les rives du Mapocho. Il sut également capturer l'esprit de Londres à la fin des années 1950 à travers plusieurs séries de clichés.

Sergio Larraín naît le 5 novembre 1931 à Santiago (Chili). Après avoir étudié la musique et la sylviculture aux États-Unis, il voyage en Europe et au Moyen-Orient, réalisant des photoreportages pour divers magazines européens. En 1956, il rejoint l'équipe du magazine brésilien O Cruzeiro et, de 1959 à 1961, il est associé puis membre de l'agence Magnum.

Ses photographies privilégient les passages et les escaliers sombres de Santiago. L'un de ses clichés les plus emblématiques, pris dans la ville chilienne de Valparaíso en 1957, montre deux fillettes (l'une en plein soleil de midi, l'autre se découpant dans l'ombre) en train de descendre un escalier (l'une en haut, l'autre au milieu) ; elle est publiée dans l'album Valparaiso (1991), accompagnée d'un texte du poète chilien Pablo Neruda.

À Paris, Sergio Larraín est le témoin privilégié du Saint-Germain-des-Prés des années 1950. En développant une série de photographies prises à proximité de la cathédrale Notre-Dame de Paris, il se rend compte que le cliché montre un couple qu'il n'avait pas vu au moment de la prise de vue. Cette photographie sera à l'origine de la nouvelle « Las Babas del Diablo » (Las Armas Secretas, 1959) de Julio Cortázar et du film Blow-Up (1966) de Michelangelo Antonioni. En 1961, il retourne au Chili, où son ami Pablo Neruda l'invite à photographier sa maison. Cette collaboration donnera lieu à la publication de l'ouvrage Una Casa en la aréna (1966).

Sergio Larraín abandonne la photographie en 1972 pour se consacrer à la méditation. Néanmoins, son travail, réuni dans quatre ouvrages et exposé à de nombreuses reprises, suscite un intérêt constant. Le photographe meurt le 7 février 2012 à Ovalle (Chili).

— Karen SPARKS

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