SIGISMOND Ier JAGELLON (1467-1548) roi de Pologne (1506-1548)
Cinquième fils de Casimir IV Jagellon, Sigismond Ier, qui succède à son frère Alexandre Ier, cherche à établir une armée permanente, en dépit de l'opposition de la Diète. Celle-ci lui refuse, en particulier, l'établissement d'un système fiscal plus approprié à son époque.
Devant l'alliance conclue en 1517 entre Albert de Brandebourg, grand maître de l'ordre Teutonique, et le souverain de Moscovie, Sigismond déclenche les hostilités et occupe la Prusse ; en 1525, il accepte qu'Albert, qui a adhéré au luthéranisme et sécularisé le domaine de l'ordre Teutonique, prenne le titre de duc héréditaire de Prusse, à condition qu'il reconnaisse la suzeraineté de la Pologne. L'année suivante, il est incapable de secourir Louis II Jagellon, roi de Hongrie, vaincu par Soliman le Magnifique à la bataille de Mohács. Au cours des luttes incessantes qu'il mène contre la Moscovie, il perd Smolensk en 1514 ; cependant, il réussit à organiser la défense de la frontière ukrainienne en encadrant les Cosaques et en y créant des forteresses. Aussi les incursions tatares, en Ukraine, se font-elles plus rares. Après Mohács, si la noblesse prend parti pour Jean Zapolya et le parti national hongrois contre Ferdinand de Habsbourg, Sigismond parvient à sauver l'alliance avec la maison d'Autriche. Cependant, il cherche à tout prix à éviter un conflit armé avec les Turcs. En 1526, il avait réuni au royaume le duché de Mazovie, dont le dernier duc venait de mourir sans héritier. Son mariage avec Bona Sforza fait de la cour de Pologne un haut lieu de la Renaissance en Europe orientale ; le château Wawel à Cracovie est reconstruit dans le style italien, tandis que l'Université de la capitale joue un rôle essentiel dans l'essor de l'humanisme et dans la fixation des dialectes.
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Écrit par
- Jean BÉRENGER : professeur émérite à l'université de Paris-IV-Sorbonne
Classification
Autres références
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POLOGNE
- Écrit par Jean BOURRILLY , Encyclopædia Universalis , Georges LANGROD , Michel LARAN , Marie-Claude MAUREL , Georges MOND , Jean-Yves POTEL et Hélène WLODARCZYK
- 44 233 mots
- 27 médias
...que toute loi devra être consentie par la seconde Chambre, celle des « nonces », c'est-à-dire des députés envoyés par les diétines provinciales. Le roi Sigismond Ier (1506-1548) est assez ferme pour s'allier à la szlachta tout en gouvernant de façon autoritaire. Mais Sigismond II Auguste (1548-1572)...