SIMULATION ET DÉVELOPPEMENT (psychologie)
Complémentarité des approches
Les approches connexionnistes et dynamiques ne s’opposent pas, loin de là. Si beaucoup de modèles dynamiques laissent dans l’ombre le fonctionnement neuronal, ils sont néanmoins compatibles avec celui-ci. Réciproquement, les simulations connexionnistes utilisent des équations dynamiques, en particulier la fonction logistique (ou « sigmoïde », en forme de S).
L’intérêt principal de ces approches est de permettre d’évaluer les possibilités d’acquisition d’un système dont on contrôle entièrement les paramètres : les potentialités de départ, les mécanismes d’apprentissage, les sollicitations et les réponses de l’environnement, etc. De plus, il est assez facile de modifier systématiquement le modèle et les paramètres choisis, de manière à tester les effets de ces modifications. Cela permet de mieux comprendre comment se construisent des développements atypiques en comparaison des développements typiques. On peut aussi, à partir du modèle et de ses composantes mathématiques, générer, par tirage au sort, des populations entières d’individus dont on peut évaluer les variabilités développementales et fonctionnelles. Ces techniques ont par exemple été utilisées pour mieux comprendre les phénomènes de l’autisme.
Ainsi, les simulations constituent un outil précieux pour mieux comprendre les relations entre le fonctionnement psychologique en temps réel et le développement psychologique à plus ou moins long terme, tout en prenant en compte les variabilités individuelles. Les résultats déjà acquis permettent d’envisager que l’on puisse intégrer les développements typiques et atypiques dans une même théorisation générale.
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Écrit par
- Henri LEHALLE : professeur émérite, université de Montpellier-III-Paul-Valéry
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