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SINDHIA

Dignitaire marathe du xviiie siècle, le sindhia, ou sindia, était à l'origine le gouverneur de la partie nord de l'empire marathe installé à Gwalior, et comparable au holkar d'Indore, au bhonsla de Berar et au gaikwar de Baroda, placés les uns comme les autres sous la direction du peshwa de Poona.

Après la défaite du peshwa, écrasé à la troisième bataille de Panipat (1761) près de Delhi par l'Afghan Aḥmed shāh Durrani, chaque membre de la Confédération marathe devient pratiquement un souverain indépendant. Le sindhia est amené à intervenir dans la plaine du Gange au secours du pouvoir faiblissant de l'avant-dernier des Grands Mogols, et reçoit de lui le titre de régent d'empire. Il fait bientôt figure de principale puissance militaire dans l'Inde du Nord. Il faut aux Britanniques trois « guerres marathes » pour venir à bout de lui. La première (1775-1782) s'achève par le traité de Salbai, qui consacre une sorte de match nul. La deuxième (1803-1805) par le traité de Surji Arjungaon aboutit à la cession aux Anglais de toutes les possessions du sindhia dans la plaine du Gange (le Doab, Delhi et Agra), le Deccan et le Gujarat. La troisième (1817-1819) amène la ruine définitive de la Confédération marathe, le sindhia gardant de justesse sa principauté de Gwalior.

— Roland BRETON

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Écrit par

  • : docteur ès lettres, maître assistant à l'université d'Aix-Marseille

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