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SINOSAUROPTERYX PRIMA

Le « plumage » de Sinosauropteryx

La particularité la plus frappante des spécimens de Sinosauropteryx prima est la conservation des téguments, qui permet de conclure que le corps de l'animal était couvert au moins en partie de courts filaments, particulièrement bien visibles le long du cou, du dos et de la queue. Ces filaments sont courts (de 4 à 21 mm de longueur) et leur structure est très simple, loin de la complexité des grandes plumes d'oiseaux modernes. Ils ont donné lieu à une longue controverse, certains auteurs se refusant à y voir des « proto-plumes » (plumes primitives) et les interprétant comme des fibres de collagène à l'origine insérées dans la peau et libérées par la décomposition. Cette interprétation est rejetée par la majorité des paléontologues, qui considèrent que ces filaments couvraient le corps de Sinosauropteryx pour former une sorte de duvet. Leur fonction ne pouvant être le vol, il est vraisemblable qu'ils servaient à la thermorégulation en isolant le corps de l'animal. Un rôle lors de parades ne peut pas être exclu. Des tentatives ont été faites pour reconstituer la couleur de ces filaments, à la suite de la découverte sur certains d'entre eux de mélanosomes (corpuscules porteurs de pigments). D'après les caractéristiques de ces mélanosomes, on a proposé une couleur brunâtre pour les filaments. Toutefois, d'autres études ont jeté le doute sur la fiabilité de cette reconstitution, car les mélanosomes ne seraient pas assez bien conservés pour justifier de telles conclusions.

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<em>Sinosauropteryx prima</em> - crédits : E. Buffetaut

Sinosauropteryx prima