HATRA SITE ARCHÉOLOGIQUE DE
L’art
Au même titre que Palmyre et Doura Europos, on considère d’habitude Hatra comme partageant la civilisation de la steppe de part et d’autre de la frontière entre les Parthes et les Romains. L’expression artistique de cette région se caractérise par la frontalité et la rigidité des personnages représentés, par un traitement linéaire sans profondeur et par l’amour du détail. On parle souvent à ce propos d’« art parthe », ce qui est un malentendu. L’art de la cour parthe, peu connu, imite en effet ou emploie les modèles, sinon les artistes, hellénistiques. Hatra dépendait politiquement de Ctésiphon, la capitale parthe, mais les influences culturelles iraniennes y sont peu visibles.
Hatra a conservé, à la différence des autres sites nommés, nombre de statues de ses rois et notables, vêtus d’habits richement brodés et portant les armes, à l’iranienne. Ce sont des ex-voto offerts dans des temples, plutôt que des statues honorifiques comme à Palmyre, où seules les inscriptions sont conservées. Les bas-reliefs, typiques de la sculpture de Palmyre, sont plus rares à Hatra, mais assez semblables dans leur style. L’art de Hatra semble bien représenter celui d’autres cours de petits dynastes mésopotamiens, comme les rois d’Édesse ou d’Adiabène.
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Écrit par
- Michel GAWLIKOWSKI : professeur émérite, université de Varsovie (Pologne)
Classification
Médias