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SKELETON

Le skeleton est un sport ressemblant à la luge, mais qui se pratique à plat ventre, tête en avant, l'athlète dirigeant son engin grâce aux mouvements de ses genoux et de ses épaules. Les compétitions de skeleton ont en général lieu sur les mêmes pistes que celles qui servent aux épreuves de bobsleigh. Il s'agit d'un sport spectaculaire, qui voit les participants dévaler les pistes, le visage rasant la glace, à des vitesses pouvant dépasser 120 km/h.

Ce sport trouve son origine dans la ville de Saint-Moritz, en Suisse, où des compétitions de luge sont organisées à la fin du xixe siècle, sur la Cresta Run, piste de 1 213 mètres reliant Saint-Moritz et Celerina. En 1887, certains concurrents ont l'idée de participer à la course de la Cresta Run dans la position couchée tête en avant. Ce sport naissant trouve son nom en 1892 : une nouvelle luge sans coque, essentiellement faite de métal, est fabriquée ; les spectateurs estiment que celle-ci a la forme d'un « squelette », ce qui donne skeleton (« squelette » en anglais).

Le skeleton a figuré au programme des jeux Olympiques d'hiver en 1928 et en 1948 – les deux fois, les Jeux se tenaient à Saint-Moritz, et les organisateurs voulaient rendre hommage aux précurseurs. Mais, comme l'unique compétition annuelle importante demeurait la course de la Cresta Run, ce sport tomba dans l'oubli, le bobsleigh et la luge étant beaucoup plus populaires. Néanmoins, au début des années 1970, grâce à la fabrication de nouveaux engins et à la construction de plusieurs pistes destinées au bobsleigh, le skeleton sort quelque peu de l'anonymat. En 1982, des Championnats du monde de skeleton sont organisés et ce sport est alors affilié à la Fédération internationale de bobsleigh et tobogganing. Le skeleton redevient sport olympique en 2002 (victoire de l'Américain Jim Shea chez les hommes et de sa compatriote Tristan Gale chez les femmes).

Lors des compétitions, l'engin utilisé doit avoir une longueur comprise entre 80 centimètres et 1,20 mètre et un poids de 43 kg pour les hommes et de 35 kg pour les femmes. Les patins sont en acier. Au départ, deux poignées permettent au concurrent de s'élancer en poussant l'engin. Ce dernier ne possède aucun dispositif mécanique de freinage ou de direction. Le concurrent est équipé d'un casque avec une mentonnière, d'une combinaison aérodynamique et de chaussures munies de nombreuses pointes pour la course d'élan (environ 50 mètres).

Lors des compétitions internationales, les concurrents effectuent deux descentes et l'addition des temps donne le vainqueur.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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Écrit par

  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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