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SMOG MORTEL À LONDRES

Au début de décembre 1962, un nuage nauséabond et asphyxiant, de plus de 150 mètres d'épaisseur, envahit Londres. Le smog (contraction des mots anglais smoke, fumée, et fog, brouillard) peut se révéler mortel pour toute personne ayant une fragilité de l'appareil respiratoire : au 8 décembre, on dénombre 106 morts rien que dans la capitale anglaise ; des milliers d'autres seront hospitalisés. C'est le smog le plus meurtrier depuis le Killer fog (ou Big smoke) de décembre 1952 qui tua plus de 4 000 personnes, toujours à Londres. Ce smog est un mélange de brouillard quasi saturé de suie et de dioxyde de soufre, dû principalement aux gaz de combustion des énergies fossiles (chauffage et circulation automobile). Il survient quand un anticyclone stagne sur la ville. Son airfroid et la pollution qu'il renferme ne peuvent s'échapper en altitude car ils sont recouverts par des masses d'air chaud plus légères. Ce phénomène d'inversion de masses d'air et donc de température est bien connu des météorologues.

— Yves GAUTIER

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Écrit par

  • : docteur en sciences de la Terre, concepteur de la collection La Science au présent à la demande et sous la direction d'Encyclopædia Universalis, rédacteur en chef de 1997 à 2015

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