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SOFIA

Bulgarie : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Bulgarie : carte administrative

Capitale de la Bulgarie depuis 1879, Sofia, qui avait alors 20 000 habitants, en comptait 1 220 000 selon les estimations de 2007. Construite à 550 mètres d'altitude dans un bassin ouvert entre la Stara Planina et les contreforts du Rhodope (Vitoša), la ville occupe, sur la route d'Istanbul à l'Adriatique et sur celle qui mène de la mer Égée au Danube par les vallées de la Struma et de l'Iskǎr, une position de carrefour qui en a fait une étape, un marché et un chef-lieu régional. L'installation de la capitale dans cette ville, bien placée par rapport à une « grande Bulgarie » étendue à toute la Macédoine, a magnifié son importance.

Avec l'établissement du régime d'économie planifiée, Sofia a acquis d'importantes fonctions industrielles et un rôle important dans la gestion de tout l'appareil de production bulgare. La croissance de sa population active employée dans le secteur des services est plus rapide que la croissance totale des emplois. Nourrie par une immigration continue, la ville s'est étendue vers la plaine et sur le piémont du Vitoša ; elle s'est allongée selon l'axe routier majeur nord-ouest - sud-est : les anciens faubourgs se sont peu à peu densifiés et des cités-jardins ont été aménagées sur les marges de la ville (parc de l'Ouest, parc de Lénine, parc de la Jeunesse, parc de l'Est, entre autres), où les blocs d'habitation ont été conçus pour former des unités équipées en général des services et des commerces nécessaires à une petite ville. Les villages du piémont de la Vitoša ont été transformés et élargis par la multiplication des résidences aisées attirées par la proximité d'un massif forestier transformé en zone de loisirs. Mais, en dépit d'une décentralisation des grandes administrations, le centre de la ville s'est transformée en une sorte de City où les grands magasins, les hôtels, les ministères, les théâtres, les musées, les bâtiments universitaires l'emportent en volume sur les logements. Le remodelage de la ville a visé à faciliter la circulation et notamment les flux migratoires quotidiens.

Après la chute du régime communiste, Sofia demeure le premier foyer industriel bulgare pour les constructions mécaniques, la métallurgie, l'électrotechnique, l'imprimerie, les textiles, les produits alimentaires.

Abritant des usines ou logeant les ouvriers qui y travaillent, les localités du bassin de Sofia dépendent désormais de la capitale. Mais l'agglomération dépasse déjà ces limites : elle comprend le centre houiller et sidérurgique de Pernik au sud-est, dans une dépression drainée vers la Struma, et entretient d'étroites relations avec les centres secondaires de la Stara Planina (Botevgrad) et de sa bordure sud (Zlatitsa et Pirdop) comme avec ceux de la vallée de l'Iskǎr (Svogue) et du seuil d'Ikhtiman (Kostenets).

— Pierre-Yves PÉCHOUX

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Écrit par

  • : maître assistant à l'université de Toulouse-Le-Mirail, expert de l'Organisation des Nations unies à Chypre

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  • BULGARIE

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    De Pirot à Sofia, le seuil est aisé à franchir : route et voie ferrée d'importance internationale (Orient-Express) pénètrent en Bulgarie à Kapitan Andréevo, venant de la ville serbe de Dimitrovgrad (anc. Tsaribrod). Le bassin tectonique de Sofia, traversé par l'Isker, est un carrefour de routes qui explique...