Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

SOLAR IMPULSE

Le tour du monde de Solar Impulse-2

Présenté au public le 9 avril 2014, Solar Impulse-2 a effectué son premier vol le 2 juin 2014, à partir de la base aérienne de Payerne.

L’objectif de Bertrand Piccard et André Borschberg est alors d’effectuer en 2015, sur une période de cinq mois, un tour du monde en avion solaire en douze étapes, assurant l’un ou l’autre le pilotage de cet appareil. Pour ce périple de quelque 35 000 kilomètres et 500 heures de vol, il est prévu de partir de la région du golfe Persique et de se diriger vers l’est, en survolant l’Inde, la Birmanie (Myanmar), la Chine, le Pacifique, les États-Unis et l’Atlantique pour poursuivre vers l’Europe ou l’Afrique du Nord, avant de rejoindre le golfe Persique.

Ainsi, le 9 mars 2015, Solar Impulse-2 débute son tour du monde, en partant d’Abou Dhabi. Les six premières étapes, d’une durée chacune de moins de 24 heures, se sont déroulées sans encombre, permettant à l’avion de survoler, comme prévu, l’Inde, la Birmanie et la Chine. La septième étape, la plus périlleuse et théoriquement la plus longue, s’avère délicate puisqu’il s’agit de la traversée du Pacifique qui nécessite de voler d’affilée cinq jours et cinq nuits et toujours sans carburant. Après plusieurs reports pour cause d’une météorologie défavorable, Solar Impulse-2, piloté par André Borschberg, décolle de Nankin (Chine) le 30 mai pour rejoindre Hawaii à 8 200 kilomètres de là. Mais, le 1er juin, l’appareil est dérouté vers Nagoya (Japon) après avoir parcouru 2 852 kilomètres. Reparti le 28 juin de Nagoya, Solar Impulse-2 se pose à Kalaeloa, dans l’archipel d’Hawaii, le 3 juillet après un vol de 117 heures et 52 minutes. Avec cette traversée presque complète de l’océan Pacifique, André Borschberg a largement battu le précédent record mondial du plus long vol en solitaire sans escale établi en 2006 par Steve Fossett, qui avait volé pendant 76 heures et 45 minutes (un peu plus de trois jours). Après cet exploit, Solar Impulse-2 reste cloué au sol durant huit mois à Hawaii, ses batteries ayant été sévèrement endommagées durant ce dernier vol.

Le 21 avril 2016, Solar Impulse-2 reprend son tour du monde. Le 24 avril, il a bouclé cette traversée du Pacifique et s’est posé sur la base aérienne de Moffett, au sud de San Francisco. Le 3 mai, l’avion entame ses étapes américaines. Le 20 juin 2016, c’est le grand départ de New York pour une traversée de l’océan Atlantique. Après avoir franchi plus de 6 700 kilomètres, Solar Impulse-2 se pose le 23 juin à Séville, en Espagne. Cette étape, l’une des plus longues, a été effectuée à une vitesse moyenne de 88 km/h. Du 11 au 13 juillet, André Borschberg décolle de Séville et se dirige vers Le Caire (Égypte), survolant les pyramides avant d’atterrir. Puis Bertrand Piccard se prépare pour la toute dernière étape de ce tour du monde. Parti du Caire le 24 juillet 2016, il atterrit deux jours plus tard à Abou Dhabi. Revenu à son point de départ, Solar Impulse-2 achève ainsi son tour du monde en ayant volé plus de 43 000 kilomètres (dix-sept étapes) sans carburant, uniquement à l’énergie solaire. « Plus qu’un exploit dans l’histoire de l’aviation, c’est un exploit dans l’histoire des énergies renouvelables »,a déclaré Bertrand Piccard à l’arrivée de cette ultime étape.

Comme il tient à le souligner : « À chaque grande première, les pionniers du siècle dernier ont repoussé les limites du possible. Aujourd'hui, la quête humaine et technologique doit continuer, dans le but d'améliorer la qualité de vie de l'humanité. »

— Magali REBEAUD

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Médias

Solar Impulse-1 - crédits : Jean Revillard - HB-SIA

Solar Impulse-1

Solar Impulse-1 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Solar Impulse-1

Solar Impulse-2 - crédits : Jean Revillard - HB-SIA

Solar Impulse-2