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SONNETS, Louise Labé Fiche de lecture

Une suite lyrique

Le premier sonnet, écrit en italien, expose le cruel paradoxe du désir ardent et de son tourment, qui traverse le recueil. Les sonnets suivants chantent les joies et les souffrances de l’amour (XI). Au chant érotique – au blason sensuel du corps masculin (II, XXI), à la force morale (IV), aux modèles d’idéal féminin (Vénus, Diane), au pouvoir du regard (VI), au baiser (XVIII), à l’union charnelle (XIII) – s’oppose le contrechant tragique (VIII) – amertume de l’abandon (XVI), appel à la mort (XIV), fuite dans la nature (XVII), séparation (XX) ou haine (XXIII). L’ensemble s’articule autour du sonnet central (XII), avec le blason du luth qui sublime le malheur en beauté. Le dernier poème (XXIV) clôt les vingt-quatre sonnets sur une vision pessimiste qui met en garde les femmes contre les dangers de l’amour et l’emprise masculine.

Louise Labé est l’une des premières poétesses à faire de la femme la figure centrale de l’amour. Cette suite lyrique aux accents érotiques, tragiques et humanistes est une défense et une illustration de l’émancipation féminine, de ses droits à la liberté en amour comme en art.

— Yves LECLAIR

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Écrit par

  • : professeur agrégé, docteur en littérature française, écrivain

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