SORTIE DU NUCLÉAIRE CIVIL

Quel approvisionnement mettre en place pour 2030 afin de couvrir les besoins en électricité ?

Si l'on arrête chacun des réacteurs existants lorsqu'il a atteint un âge moyen de trente-trois ans, la production d'électricité d'origine nucléaire tombe à 180 TWh en 2020 et à zéro en 2030.

Il est intéressant de constater que les prescriptions concernant les énergies renouvelables électriques de la loi d'application du Grenelle de l'environnement (datant de 2007) conduisent en 2020 à la production de 143 TWh. Pour boucler le bilan à cette date, il reste donc 67 TWh (c'est-à-dire 390 — (180 + 143)) à fournir. Ceux-ci peuvent être produits avec des cycles combinés à gaz naturel. La poursuite du développement des renouvelables au-delà de 2020, à un rythme analogue, permettrait d'atteindre une production électrique de 270 TWh en 2030 (110 issus de l'éolien, 70 de l'hydraulique, 50 du photovoltaïque et 40 de la biomasse). Là encore, le bouclage pour 2030 est assuré par l'installation de 30 gigawatts de cycles combinés à gaz naturel produisant les 70 TWh manquants (soit 340 — 270). Ces cycles combinés assurent, avec l'hydraulique, la continuité de la fourniture d'électricité en cas d'absence de vent sur le territoire. Tout au long de ce programme, les émissions de CO₂ liées à la production électrique resteraient inférieures à 30 millions de tonnes, comme en 2011. Quant aux importations de combustibles fossiles, de l'ordre de 13 Mtep en 2030, elles seraient du même ordre que celles de 2011 (12,25 Mtep).