- 1. De la naissance aux premières évolutions des souffleries
- 2. Des gigantesques installations du début du XXe siècle aux souffleries pressurisées et cryogéniques
- 3. Évolution des souffleries vers les domaines supersonique et hypersonique
- 4. Des souffleries pour les avions
- 5. Des souffleries pour les véhicules spatiaux
- 6. Des souffleries pour les automobiles
- 7. Des souffleries pour les bâtiments et les ouvrages d’art
- 8. Vers la soufflerie numérique ?
- 9. Bibliographie
SOUFFLERIES
Des souffleries pour les bâtiments et les ouvrages d’art
La soufflerie d’Eiffel toujours en service
Que ce soient des stades, des ponts ou des tours, tous ces ouvrages ont en commun leur gigantisme. Les effets du vent sur ces structures font ainsi l’objet d’études très poussées. La soufflerie de Gustave Eiffel poursuit son activité au sein du Centre scientifique et technique du bâtiment (C.S.T.B.) qui a racheté cette installation en 2001. S’ajoutent également à la tenue au vent des bâtiments, des études concernant la dispersion des effluents dans la nature, la climatisation active, nécessitant la mise en mouvement de l’air au moyen de ventilateurs, et la climatisation passive, qui fait l’objet de recherches poussées en raison de son faible coût de fonctionnement puisque cette technique est fondée sur l’utilisation de l’air présent, canalisé et mis en mouvement pour ventiler naturellement les locaux.
La soufflerie climatique Jules-Verne à Nantes (France)
Le C.S.T.B. dispose également d’un moyen d’essai d’exception : la soufflerie climatique Jules-Verne à Nantes. Celle-ci a été conçue pour étudier, à l'échelle réelle, les effets combinés du vent et des autres paramètres climatiques (pluie, sable, soleil, température, neige...) sur des éléments de construction mais aussi sur des véhicules ou tout autre système soumis à des conditions climatiques extrêmes. Cette installation est constituée de deux anneaux concentriques. Le circuit dit dynamique occupe l’anneau extérieur où, grâce à six ventilateurs déployant une puissance totale de 3 MW, une vitesse de 100 km/h est atteinte dans la veine « environnement » de 100 m2 de section verticale (surface de la tranche d’écoulement) et de 280 km/h dans la veine « haute vitesse » d’une section de 30 m2. La soufflerie permet de simuler une pluie battante (pluviométrie jusqu’à 200 mm/h) et une tempête de sable. Le circuit thermique occupe l’anneau intérieur et permet de simuler la température (de — 32 0C à + 50 0C), le brouillard, le verglas, la neige, l’ensoleillement et tous les types de pluie. La vitesse atteinte est de 140 km/h au moyen d’un ventilateur d’une puissance de 1,1 MW. Des échangeurs de chaleur d’une puissance frigorifique de 2 MW assurent le contrôle et la variation de la température à raison de 15 0C/heure.
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Écrit par
- Bruno CHANETZ : professeur associé à l'université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense
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