SPONDYLOLISTHÉSIS
On appelle spondylolisthésis le glissement en avant d'une vertèbre, généralement L4 ou L5, sur la vertèbre sous-jacente (du grec olisthèsis, glissement). Fréquent et souvent latent, le spondylolisthésis témoigne de l'absence (congénitale) ou de l'allongement (acquis ou dégénératif) de l'élément de l'arc postérieur responsable de la stabilité intervertébrale, l'isthme, que montrent les clichés radiographiques pris de trois quarts : l'isthme est le cou du « petit chien de Lachapèle » visible sur ces images.
Il est parfois difficile de rapporter au glissement vertébral les signes cliniques ayant justifié l'examen. Cependant, des lombosciatiques peuvent être dues à une compression radiculaire par un tissu fibreux au niveau de la lyse ou par le bord postérieur de la vertèbre sous-jacente, comme l'ont montré les radiculographies et les interventions chirurgicales. Cela est le fait des glissements importants, de plus de la moitié du corps vertébral. En revanche, le glissement lamine le disque et les hernies discales sont rares dans cette pathologie.
En pratique, il arrive souvent que l'on soit interrogé au sujet de l'avenir d'un spondylolisthésis découvert par hasard : il est généralement bénin, mais l'accès à certaines professions est interdit lorsqu'une telle anomalie est découverte.
En cas de douleurs persistantes et d'aggravation du glissement, l'intervention chirurgicale peut être nécessaire : réduction au moins partielle du déplacement et greffe. Il faut éviter en effet l'évolution des glissements importants vers la spondyloptose, ou chute du corps vertébral vers le bas, avec le syndrome de la queue de cheval qui peut s'y associer.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Jean-Paul CAMUS : professeur de rhumatologie à l'université de Paris-VI-Pierre-et Marie-Curie
Classification