SPONGIAIRES
Écologie
De nos jours les Hexactinellides, surtout les Lyssakides, semblent adaptés à des températures très basses : ils vivent dans les abysses jusqu'à 4 800 mètres (2 0C), tandis que vers 500 de latitude, dans les eaux subarctiques, on les récolte entre 20 et 30 mètres.
Les Démosponges (Choristides, Lithistides, Sclérosponges) et les Calcisponges sont en majorité littoraux (entre 0 et 300 m, limite impérative pour tous les Ischyrosponges), étant liés à tous les biotopes algaires y compris les récifs, en pleine zone photique donc, et la luminosité est contrôlée par l'installation des plus sensibles (Spongiaires sciaphiles) dans des grottes sous-marines ou sous des pierres. Les Calcisponges non hypercalcifiés descendent jusqu'à la base du talus récifal (105 m).
Des Démosponges non calcaires, certains Céractinomorphes (Spongillides) ont conquis les eaux continentales douces ; d'autres restent dans le haut de la zone littorale, les herbiers (Haplosclérides) et les mangroves (Hadromérides). Les Lithistides, souvent de mers chaudes, présentent leur maximum de fréquentation entre 90 et 350 mètres, mais ils vivent en eaux bathyales jusqu'à près de 2 000 mètres. Certains Démosponges sont eurybathes et disposés autour des aires polaires (tel l'Halichondridé Tedania qui atteint 2 880 m dans l'Antarctique).
Ces données sont difficilement applicables pour les temps géologiques antérieurs au Miocène, car les fonds océaniques étaient alors aussi chauds que, sous les tropiques, les eaux de surface actuelles.
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Écrit par
- Geneviève TERMIER : maître de recherche au C.N.R.S.
- Henri TERMIER : professeur honoraire à la faculté des sciences de Paris
- Odette TUZET : ancien professeur à la faculté des sciences, université de Montpellier
Classification
Médias
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