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SPORT L'année 2000

Euro 2000, Sydney 2000 : ces deux moments forts et parfaitement réussis semblent avoir écrasé le reste de l'année sportive. Pourtant, celle-ci fut des plus riches. Il suffit de citer : la seconde victoire de Lance Armstrong dans le Tour de France ; le retour au premier plan de la Scuderia Ferrari ; l'affirmation du golfeur Tiger Woods ; la naissance, pour ce qui est du rugby, du Tournoi des six nations, avec l'intégration de l'Italie au traditionnel Tournoi des cinq nations, ainsi que l'utilisation de la vidéo pour valider un essai ; la domination de l'Autrichien Hermann Maier en ski alpin (victoire en Coupe du monde avec 2 000 points, à laquelle il ajoute le « petit globe » de la descente, du slalom géant et du super-géant) ; une année tennistique qui a vu une hiérarchie mouvante, chez les hommes (le Brésilien Gustavo Kuerten devançant de peu le Russe Marat Safin pour la place de numéro un mondial) comme chez les femmes (la Suissesse Martina Hingis voyant sa suprématie menacée par les Américaines Lindsay Davenport et Venus Williams)...

Cyclisme

Il convient certes de saluer la seconde victoire de Lance Armstrong dans le Tour de France, en dépit des soupçons de dopage à l'Actovegin qui ont pu peser sur son équipe, l'U.S. Postal. Mais, si l'on devait désigner le personnage essentiel de l'année, ne songerait-on pas d'abord à Daniel Delegove, président du tribunal correctionnel de Lille ? En effet, le 24 octobre 2000, en posant fermement à Richard Virenque la question : « Est-ce qu'enfin vous acceptez de dire cette réalité, de dire que vous preniez des produits dopants ? », il est parvenu à obtenir un « oui » de la part du Varois, qui s'était confondu en dénégations depuis deux ans. Le président de l'U.C.I., Hein Verbruggen, quant à lui, a reconnu le dopage généralisé dans le cyclisme, mais il a conclu son audition en ces termes : « L'U.C.I. refuse qu'on la tienne pour coupable, responsable de ce que prennent les coureurs. » Hein Verbruggen indique-t-il la bonne voie pour lutter contre le dopage ? De plus, le fait que Daniel Baal, l'un des hommes qui se sont investis le plus dans la lutte contre le dopage, abandonne la présidence de la Fédération française de cyclisme n'engage pas à l'optimisme.

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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