SPORT L'année 2009

Handball : les Bleus confirment, les Bleues s'affirment

Depuis une quinzaine d'années, nombre des plus belles réussites du sport français viennent du handball. 2009 a plus que confirmé cette dynamique. Tout d'abord, en début d'année, l'équipe de France masculine, championne olympique à Pékin, a sans doute réussi une performance encore plus remarquable en remportant le Championnat du monde organisé par la Croatie. Les Tricolores ont totalement maîtrisé leur sujet lors des premiers tours, puis étouffé le Danemark en demi-finale (27-22). Enfin, le 1^er février, la finale fut un modèle de réussite tactique. Face à la Croatie, devant les quinze mille spectateurs hostiles de l'Arena Zagreb, les « Experts » ont construit leur succès en imposant leur stratégie : coller au score durant la première période, accélérer le rythme en fin de match, le tout pour un succès indiscutable (24-19). Le meilleur joueur du monde (Nikola Karabatic), le meilleur gardien de but de la planète (Thierry Omeyer), une défense de fer soudée autour de Didier Dinart, de multiples étoiles (Michaël Guigou, Daniel Narcisse, Luc Abalo...) : l'équipe de France entraînée par Claude Onesta domine la scène internationale et présente l'une des plus belles formations de l'histoire de ce sport. Une nouvelle médaille d'or olympique à Londres en 2012 ne constituerait en aucun cas une surprise.

En décembre, les Françaises ont quant à elles failli réussir un improbable exploit lors du Championnat du monde en Chine. Les jeunes joueuses entraînées par Olivier Krumbholz avaient pourtant entamé le tournoi de la pire des manières, en perdant leurs deux premiers matchs, à l'issue de prestations médiocres. Dès lors, toute nouvelle contre-performance devenait synonyme d'élimination immédiate. Siraba Dembele sonna la révolte à la mi-temps de la rencontre face à la Suède, et les Bleues enchaînèrent les performances, alignant six victoires, et se qualifièrent pour les demi-finales. Dans le sillage de Camille Ayglon et Mariama Signate, la France domina alors l'Espagne (27-23). Certes, en finale, la Russie – qui remportait là son troisième titre mondial consécutif – s'avéra la meilleure (25-22), mais les plus grands espoirs sont permis pour cette jeune génération à l'issue de cette compétition fondatrice.