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SPORT L'année 2009
Olympisme : le logique triomphe de Rio de Janeiro
Les pratiques des membres du Comité international olympique (C.I.O.) changeraient-elles ? On se souvient que plusieurs désignations récentes de sites choisis pour accueillir les Jeux avaient été dictées par les pressions économique (Atlanta), politique (Pékin) ou par un lobbying actif (Londres). Or, le 2 octobre 2009 à Copenhague, le C.I.O. a choisi Rio de Janeiro pour organiser les Jeux d'été de 2016, en toute logique (66 voix contre 32 pour Madrid au troisième tour de scrutin). Pourtant, McDonald's avait laissé planer un doute quant au renouvellement de son partenariat avec le C.I.O. si Chicago n'emportait pas la mise, et les principaux partenaires financiers des Jeux, aussi bien pour ce qui est du marketing que de la diffusion télévisée (N.B.C. depuis 1995), sont américains. Pourtant, Barack Obama, ancien sénateur de l'Illinois, a décidé in extremis de faire le déplacement au Danemark pour soutenir sa ville. Pourtant, Juan Antonio Samaranch, président d'honneur du C.I.O., avait activé en coulisse tous ses relais pour favoriser Madrid...
En définitive, le C.I.O. a donc opté pour Rio. Ce succès est d'abord un triomphe pour le président Luiz Inácio Lula da Silva. En effet, à l'été de 2008, le dossier de Rio était considéré comme le moins bon de tous. Durant quinze mois, le président Lula n'a cessé, lors de tous ses déplacements, de tenter de convaincre ses « confrères » de la viabilité du projet carioca. Il est parvenu à ancrer dans les esprits le fait qu'un pays émergent pouvait organiser les Jeux, que le continent sud-américain devait enfin accueillir ce prestigieux événement sportif, que la tenue de la Coupe du monde de football au Brésil en 2014 ne constituait pas un handicap, mais un atout : de nombreuses infrastructures seront construites pour cette compétition, qui apportera en outre une précieuse expérience en termes d'organisation et de sécurité. Et, lors du « grand oral » de Copenhague, il sut faire partager son émotion. En outre, le projet était largement soutenu par la population de Rio (85 p. 100 des habitants se déclaraient favorables aux Jeux). Enfin, Rio présentait le seul budget « sincère » : 9,53 milliards d'euros (dont 7,60 milliards pour construire et rénover les infrastructures – logements, transports, communications...). Ce budget était trois fois plus élevé que tous les autres, et il semble donc que sous-estimer les budgets pour satisfaire aux critères de la commission d'évaluation du C.I.O. soit une pratique désormais révolue. Du 5 au 21 août 2016, les sites de Barra, Copacabana, Maracanã et Deodoro vivront donc au rythme olympique. Tant mieux.
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Écrit par
- Pierre LAGRUE : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs
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Médias