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SPORT L'année 2012

Formule 1 : le talent de Vettel et d'Alonso

Sebastian Vettel et Fernando Alonso, 2012 - crédits : Lars Baron/ Getty Images Sport/ AFP

Sebastian Vettel et Fernando Alonso, 2012

L'Allemand Sebastian Vettel est devenu champion du monde de formule 1 pour la troisième fois consécutivement – un exploit que seuls l'Argentin Juan Manuel Fangio et l'Allemand Michael Schumacher avaient réalisé –, à l'issue d'une saison passionnante et fertile en rebondissements, devant l'Espagnol Fernando Alonso, battu de peu (281 points contre 278), remarquable. Il apparut très vite que ce soixante-troisième Championnat du monde serait totalement différent du précédent. En effet, Red Bull eut des difficultés à s'adapter au nouveau règlement technique, et cette écurie ne fut pas en mesure de proposer une monoplace aussi performante que la précédente à ses pilotes. En fait, on assista à un réel nivellement des valeurs en début de saison : ainsi, les sept premiers grands prix de l'année ont été remportés par sept pilotes différents – du jamais vu.

Fernando Alonso, de son côté, devait se satisfaire d'une Ferrari 056 mal née, laquelle, en théorie, ne pouvait pas lui permettre de se distinguer. Or l'Espagnol sut tirer la quintessence – et plus encore – de cette monoplace : son pilotage parfait, sa science de la course, sa volonté de fer lui ont permis d'être constamment aux avant-postes, et même de faire figure de probable futur champion du monde à la mi-saison : après dix des vingt grands prix, il était un solide leader, comptant 40 points d'avance sur son dauphin, l'Australien Mark Webber, et 44 sur Sebastian Vettel. Mais Vettel reprit la main : il remporta quatre grands prix consécutivement, et se propulsa en tête du classement. Le titre se joua lors de la dernière course de l'année, le Grand Prix du Brésil, à Interlagos. Comptant 13 points d'avance sur Alonso, Vettel pensait pouvoir « gérer » cette course ; mais il n'en fut rien, car, victime d'un accrochage au départ, il se retrouva bon dernier... Alonso, parfait, se classa deuxième (18 points), mais Vettel, tenace, réussit à arracher la sixième place (8 points), ce qui lui suffisait pour être sacré champion du monde.

Vettel, qui ne fut épargné ni par la malchance ni par les défaillances mécaniques, a su communiquer en permanence à son écurie son optimisme et sa joie de piloter, malgré l'accumulation d'événements contrariants : le secret de ce nouveau titre mondial est sans doute là. Alonso, quant à lui, ne se découragea pas, il motiva son équipe sans jamais la critiquer : « Je perds le Championnat pour 3 points mais, au final, j'ai acquis le respect de nombreuses personnes et j'ai gagné bien plus que de simples points », déclara-t-il fièrement à l'issue du Grand Prix du Brésil. Il ne peut y avoir deux champions du monde, et c'est bien dommage : en 2012, les pilotes, bien plus que les monoplaces comme c'est trop souvent le cas, furent les acteurs principaux de la lutte pour le titre. Et Vettel comme Alonso ont prouvé qu'ils comptaient parmi les plus grands champions de l'histoire de la formule 1.

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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Médias

Andrés Iniesta, 2012 - crédits : sampics/ Corbis/ Getty Images

Andrés Iniesta, 2012

Sebastian Vettel et Fernando Alonso, 2012 - crédits : Lars Baron/ Getty Images Sport/ AFP

Sebastian Vettel et Fernando Alonso, 2012