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SPORT L'année 2014

L’année sportive 2014 restera marquée par deux événements majeurs : les XXIIes jeux Olympiques d’hiver de Sotchi et la XXe Coupe du monde de football au Brésil. Ceux-ci furent certes de jolies réussites sur le plan du spectacle et de la compétition, mais on peut s’offusquer du coût démesuré de leur organisation, 37 milliards d’euros et 11 milliards d’euros, respectivement. Attardons-nous aussi sur les performances des Français lors des Championnats d’Europe d’athlétisme – excellentes –, lors du Tour de France cycliste – inattendues – ou aux Championnats d’Europe de natation – mitigées. Et la Coupe du monde féminine de rugby, organisée en région parisienne, connut un joli succès public.

Mais l’actualité sportive fut riche dans tous les domaines. Ainsi, l’écurie Mercedes a écrasé la formule 1, le Britannique Lewis Hamilton s’adjugeant un second titre mondial (après celui de 2008) au volant d’une des deux « flèches d’argent ». En tennis, chose rare, personne n’a dominé la saison : chaque tournoi du Grand Chelem a vu un vainqueur différent, chez les hommes comme chez les femmes ; mais l’événement de l’année tennistique 2014 restera la victoire de la Suisse en Coupe Davis, Roger Federer s’offrant ainsi le dernier titre qui manquait à son palmarès, à l’exception de la médaille d’or olympique à titre individuel, qu’il espère conquérir en 2016 à Rio de Janeiro. Côté français, les handballeurs, champions d’Europe, le judoka Teddy Riner, champion du monde pour la septième fois, continuent de dominer leur discipline, le nageur Florent Manaudou se distingue, alors que le perchiste Renaud Lavillenie, en effaçant une barre placée à 6,16 mètres, a battu le record du monde de Sergueï Bubka qu’on pensait inaccessible, réalisant sans doute l’exploit majeur de l’année 2014.

Athlétisme : duel franco-britannique au sommet de l’Europe

L’ athlétisme est certes un sport individuel, mais, à l’occasion des Championnats d’Europe de Zurich, les médias se sont vite passionnés pour le « classement des nations ». En effet, au pays des coffres-forts, les métaux précieux venaient journellement garnir les escarcelles britannique et française. Finalement, la Grande-Bretagne (12 médailles d’or, 5 médailles d’argent, 6 médailles de bronze) a remporté ce duel virtuel face à la France (9 médailles d’or, 8 médailles d’argent, 6 médailles de bronze) – les deux pays ont donc chacun obtenu 23 médailles, mais la primauté va au nombre des médailles d’or en pareil cas.

Agnès Raharolahy, Floria Gueï, Muriel Hurtis et Marie Gayot (de gauche à droite) - crédits : Steffen Schmidt/ EPA

Agnès Raharolahy, Floria Gueï, Muriel Hurtis et Marie Gayot (de gauche à droite)

Grande-Bretagne et France ont donc largement dominé ces compétitions : les athlètes britanniques et français se sont adjugé au total 45 p. 100 des titres et 32 p. 100 des médailles. Les deux pays progressent nettement par rapport à la dernière édition de référence, celle de Barcelone en 2010 (pour les athlètes, les Championnats d’Europe d’Helsinki, en 2012, ne servaient qu’à préparer les jeux Olympiques de Londres qui avaient lieu quelques semaines plus tard). Cette progression s’explique déjà par le recul de la Russie, première de ce classement en 2010 (9 médailles d’or, 22 médailles au total) : à Zurich, la Russie a encore obtenu 22 médailles, mais seulement 3 médailles d’or. On peut même se féliciter de cette contre-performance, car l’athlétisme russe pourrait être touché par une affaire de dopage de grande ampleur (plus de 60 athlètes seraient concernés), mise au jour en fin d’année. Concernant la Grande-Bretagne, troisième en 2010 (6 médailles d’or, 19 médailles au total), l’effet « Londres 2012 » porte ses fruits : on le constate toujours, un pays qui organise les jeux Olympiques connaît par la suite une progression durable de ses résultats sportifs. Les champions expérimentés, tel « Mo » Farah, victorieux – comme aux Jeux de 2012 et aux Championnats du monde de 2013 –, des 5 000 et 10 000 mètres, confirmant son[...]

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

Classification

Médias

Agnès Raharolahy, Floria Gueï, Muriel Hurtis et Marie Gayot (de gauche à droite) - crédits : Steffen Schmidt/ EPA

Agnès Raharolahy, Floria Gueï, Muriel Hurtis et Marie Gayot (de gauche à droite)

Podium du Tour de France 2014 - crédits : Jerome Prevost/ POOL/ EPA

Podium du Tour de France 2014

Martin Fourcade - crédits : Sampics/ CORBIS/ Corbis Sport/ Getty Images

Martin Fourcade