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- 6. Rugby : un sport qui se décline aussi au féminin
SPORT L'année 2014
Rugby : un sport qui se décline aussi au féminin
Organisée du 1er au 17 août en région parisienne, la septième Coupe du monde de rugby féminin a connu un succès populaire et médiatique inattendu. Ainsi, les matchs du premier tour, disputés au Centre national du rugby de Marcoussis, se sont joués devant des tribunes trop petites pour accueillir tous les spectateurs potentiels, alors que les demi-finales et les finales, au stade Jean-Bouin à Paris, ont réuni à chaque fois quelque 20 000 spectateurs. Et plus de 2 millions de téléspectateurs français ont suivi la demi-finale France-Canada. Les Bleues n’ont pas réussi à remporter « leur » Coupe du monde, terminant avec la médaille de bronze ; pourtant, ces jeunes femmes, étudiantes, éducatrices, serveuses ou militaires, ont suscité un enthousiasme inattendu. Le rugby féminin demeure certes un sport confidentiel, mais il a séduit le public et possède de nombreux atouts pour gagner de nouveaux adeptes. Le rugby permet à des jeunes femmes de tous les gabarits de s’exprimer, et le jeu proposé est très agréable : quand les hommes sont dans l’affrontement, les femmes sont dans le contournement ; le cadrage-débordement, cher aux rugbymen du xxe siècle et qui a quasi disparu des terrains lors des matchs masculins, est l’arme favorite de ces dames. Pas de jeu étriqué, mais du panache. Ainsi, à l’occasion de la rencontre pour la médaille de bronze, alors que le temps réglementaire était terminé et que taper en touche assurait la victoire aux Françaises, elles ont osé lancer une attaque inutile, pour le seul régal du public. Et la rapide Canadienne Magali Harvey a crevé l’écran. La victoire finale des Anglaises en appellerait-elle une autre, masculine, en 2015 ? Peut-être…
Le rugby féminin a prouvé son dynamisme, et il doit désormais transformer l’essai. Pour toutes, l’objectif est clair : briller aux jeux Olympiques de Rio de Janeiro, en 2016, le rugby (à sept) intégrant le programme. La Fédération anglaise a bien compris les enjeux : elle a fait signer un contrat professionnel à vingt rugbywomen, dont douze des championnes du monde, qui seront affiliées à l’équipe nationale à sept. Côté français, seize joueuses ont signé un contrat semi-professionnel avec la Fédération.
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Écrit par
- Pierre LAGRUE : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs
Classification
Médias