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SPORT L'année 2016
Jeux Olympiques d’été : Bolt et Phelps géants des Jeux
Du 5 au 21 août 2016, les XXVIIIes jeux Olympiques d'été se sont tenus à Rio de Janeiro. C’est la première fois que le continent sud-américain accueillait l’événement majeur du sport mondial. Tous les regards étaient donc de nouveau tournés vers le Brésil, deux ans après la Coupe du monde de football, dont l’organisation fut considérée comme une réussite après avoir suscité de nombreuses craintes.
Cette fois encore, la capacité du Brésil à organiser correctement un événement aussi important était remise en cause. Principalement en raison d’un contexte très tendu au regard de la situation économique et politique du pays. Désigné comme pays organisateur en 2009, le Brésil était alors en pleine euphorie économique. Mais, en 2016, la situation est radicalement opposée. Le Brésil connaît sa deuxième année consécutive de récession, avec un taux de chômage bondissant et une inflation galopante. Tous ces éléments accentuent des tensions sociales très vives et favorisent une contestation grandissante de la part de la population, tandis qu’une grave crise politique et institutionnelle, ayant conduit à la destitution de la présidente Dilma Rousseff, est en cours depuis plusieurs mois. Par ailleurs, les caisses de la ville de Rio, particulièrement frappée par les conséquences de la crise économique, étaient annoncées vides alors même que les travaux nécessaires à la bonne organisation des Jeux n’étaient pas terminés. Le continent sud-américain, et le Brésil en particulier, devait également faire face à un problème sanitaire majeur causé par les risques liés à l’épidémie de virus Zika. Enfin, les inquiétudes étaient fortes en raison des attentats terroristes survenus dans le monde récemment.
Cependant, le désastre annoncé, comme ce fut déjà le cas avant la Coupe du monde de football, n’a pas eu lieu. Toutefois, si le maire de Rio, Eduardo Paes, comme le président du CIO, Thomas Bach, se sont félicités du bon déroulement des Jeux, le bilan global reste mitigé. Tout d’abord, le coût exorbitant des billets pour la grande majorité de la population de Rio est pointé du doigt. La plupart des stades ont d’ailleurs sonné creux durant les compétitions, même lors d’épreuves majeures, comme celles d’athlétisme. Ensuite, l’attitude souvent extrêmement chauvine du public brésilien a choqué. Et puis de nombreux bénévoles ne se sont pas présentés ou ont quitté leur fonction en raison des conditions de travail difficiles ; les transports se sont révélés longs et parfois chaotiques entre des sites trop éloignés les uns des autres (plus de 30 kilomètres entre le village et le parc olympique), et ce malgré la mise en service in extremis de la ligne 1 du métro qui relie le centre de Rio au quartier de Barra. Si certaines infrastructures se sont avérées parfaitement fonctionnelles, de nombreuses autres l’étaient nettement moins. Ce fut le cas, par exemple, dans l’enceinte du village olympique où l’on a répertorié de nombreux problèmes d’électricité et de plomberie lors de l’arrivée des athlètes.
Pourtant, sur bien d’autres points, le Brésil a réussi ses Jeux. Les craintes liées à la sécurité furent vite éteintes, et les touristes, certes moins nombreux qu’annoncés, ont été rassurés par la présence massive de militaires. L’appréhension causée par le virus Zika était largement exagérée et le risque sanitaire finalement parfaitement contrôlé. Les problèmes politiques ne se sont que peu immiscés dans les enceintes sportives. Et l’organisation imparfaite fut compensée par l’accueil chaleureux des Brésiliens particulièrement désireux d’afficher une image positive de leur pays.
Comme à Londres, les États-Unis se sont classés en tête du tableau des médailles (121 récompenses, dont 46 en or). Les Américains ont encore brillé[...]
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Écrit par
- Félicien BONCENNE : journaliste sportif
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Médias