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SPORT L'année 2017
Basket-ball : la fin de la « génération Parker »
Que ce soit chez les hommes ou chez les femmes, les Championnats d’Europe constituent les principaux événements de l’année 2017 en basket-ball.
Disputé du 16 au 25 juin en République tchèque, l’Euro féminin s’est joué selon une formule plus dense que lors de sa précédente édition, en Hongrie et en Roumanie, avec seulement seize équipes en compétition, contre vingt il y a deux ans. Après un premier tour parfaitement négocié avec trois victoires en trois matchs face à la Slovénie, la Serbie et la Grèce, l’équipe de France se qualifie directement pour les quarts de finale. Vice-championne d’Europe en 2015, elle atteint de nouveau la finale de la compétition, en écartant la Slovaquie en quart de finale, puis la Grèce en demi-finale. Mais les Bleues ne parviennent pas à ajouter un troisième sacre européen à leur palmarès, après les succès obtenus en 2001 et 2009. Elles s’inclinent en finale face aux Espagnoles (71-55), impériales tout au long de cet Euro. La meneuse de jeu Céline Dumerc, joueuse la plus capée de l’histoire sous le maillot bleu, avec 255 sélections de 2003 à 2017, dispute à cette occasion sa dernière compétition en équipe nationale.
De son côté, l’équipe de France masculine, médaillée lors des trois dernières éditions des Championnats d’Europe, opère cette fois sans le joueur qui était son leader depuis plusieurs années, le meneur de jeu Tony Parker, en retraite internationale depuis 2016, après les JO de Rio de Janeiro. Le sélectionneur français, Vincent Collet, doit également composer avec l’absence de joueurs importants, parmi lesquels l’ailier Nicolas Batum et le pivot Rudy Gobert, qui ont décliné la sélection, préférant privilégier la récupération physique sous la pression de leur club de la ligue américaine (NBA). Malgré un effectif diminué, les Bleus affichent des ambitions élevées et souhaitent atteindre les quarts de finale. Après un premier tour très moyen, ponctué de deux défaites face à la Finlande et la Slovénie, et de trois succès obtenus devant la Grèce, l’Islande et la Pologne, l’équipe de France se qualifie pour les huitièmes de finale. Opposés à l’Allemagne, les Bleus prennent un bon départ et mènent au score durant trois quarts-temps. Ils ne parviennent toutefois pas à tenir le rythme et finissent par s’incliner (84-81). Si le capitaine Boris Diaw a encore une fois tenu son rang durant la compétition, bien secondé par l’arrière Evan Fournier dans le rôle de leader offensif, l’équipe de France a connu un échec qui semble marquer un passage de témoin entre deux générations. Et les nouvelles dates arrêtées par les instances gouvernantes du basket-ball pour les futures fenêtres internationales vont également dans ce sens. Elles obligeront Vincent Collet, dont le mandat a été prolongé malgré l’élimination précoce de l’équipe lors de l’Euro, à davantage s’appuyer sur des joueurs évoluant en Europe. Tout en espérant qu’en cas de qualification il puisse ensuite compter, lors des phases finales, sur la participation des joueurs sous contrat avec des équipes de la ligue américaine.
L’arrivée à New York à l’âge de dix-neuf ans de Frank Ntilikina confirme d’ailleurs l’ancrage toujours plus fort des joueurs français, et des joueurs européens en général, en NBA. Avec treize joueurs engagés au début de la saison 2017-2018, la France est le deuxième pays étranger le plus représenté derrière le Canada. Le poids des joueurs tricolores au sein de leurs franchises respectives se mesure aussi aux montants faramineux des contrats signés par certains d’entre eux. Ainsi, après avoir prolongé le sien avec les Utah Jazz à la fin de l’année 2016, Rudy Gobert est devenu le sportif français le mieux payé avec un salaire annuel supérieur à 25 millions de dollars. Auteur d’une saison remarquée sur le plan des statistiques,[...]
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Écrit par
- Félicien BONCENNE : journaliste sportif
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Médias