SPORT L'année 2019

Cyclisme : Bernal nouveau prodige, impressionnant Alaphilippe

La saison 2019 de cyclisme a tenu en haleine tous les passionnés de la « petite reine » tant le spectacle a été de mise lors des principaux rendez-vous de l’année, et en particulier lors de la cent sixième édition du Tour de France, marquée par la victoire du jeune colombien Egan Bernal, devenu à vingt-deux ans le plus jeune vainqueur de la Grande Boucle depuis le Français François Faber en 1909, mais aussi par les performances des coureurs français Julian Alaphilippe et Thibaut Pinot, dont le panache a animé les routes du Tour.

Avant même de débuter, le Tour de France enregistrait plusieurs forfaits d’envergures, dont celui de Christopher Froome, quadruple vainqueur de l’épreuve, et principal favori jusqu’alors. Le Britannique disait adieux à ses espoirs de cinquième sacre à Paris après avoir été victime d’une terrible chute sur les routes du Critérium du Dauphiné, épreuve par étapes traditionnellement prisée par les coureurs pour préparer la Grande Boucle. Deuxième du Tour en 2018, le Néerlandais Tom Dumoulin, blessé à un genou, était lui aussi contraint de déclarer forfait, tout comme le Slovène Primož Roglič, quatrième en 2018. Le Tour de France 2019 s’annonçait donc particulièrement ouvert et plusieurs coureurs, à commencer par le vainqueur sortant, le Gallois Geraint Thomas, pouvaient espérer rallier Paris avec le maillot jaune.

C’est en Belgique que se sont disputées les deux premières étapes, durant lesquelles l’équipe Jumbo-Visma a pris les commandes du peloton. Le Néerlandais Mike Teunissen a rapidement cédé le maillot jaune à Julian Alaphilippe. Vainqueur de la troisième étape à Épernay, il garde la tunique durant trois jours, avant d’en être dépossédé par l’Italien Guilio Ciccone, lors de l’arrivée à La Planche des Belles Filles dans les Vosges, première étape de montagne du Tour 2019. Cette étape a laissé des traces chez certains prétendants à la victoire finale, dont Romain Bardet, distancé sur son terrain de jeu favori. Lors de la huitième étape, Julian Alaphilippe et Thibaut Pinot collaborent intelligemment dans le final vers Saint-Étienne pour distancer le peloton des favoris. Si la victoire leur échappe au profit du Belge Thomas De Gendt, cette échappée permet à Alaphilippe de reprendre le maillot jaune, tandis que Pinot remonte au classement général. Mais la donne change encore avant la traversée des Pyrénées. Lors de la dixième étape, l’équipe de Julian Alaphilippe, la Deceuninck-Quick Step, profite du vent pour placer une accélération soudaine qui désorganise le peloton. Piégés au passage d’un rond-point, plusieurs coureurs sont distancés, dont Thibaut Pinot qui perd là de précieuses secondes.

Au soir de la première journée de repos, Julian Alaphilippe a conforté sa première place au classement général devant Geraint Thomas et Egan Bernal, les leaders de l’équipe Ineos. La première étape pyrénéenne, dont l’arrivée est jugée à Bagnères-de-Bigorre, est remportée par le Britannique Simon Yates, qui triomphera à nouveau quelques jours plus tard au sommet du Prat d'Albis. Mais le maillot jaune reste ancré sur les épaules de Julian Alaphilippe, qui s’impose brillamment dans le contre la montre disputé autour de Pau lors de la treizième journée de course, et fait preuve d’une grande détermination lors de l’arrivée au sommet du Tourmalet, où Thibaut Pinot s’impose dans les derniers mètres. Le public hexagonal se prend alors à rêver avec ces deux coureurs tricolores qui jouent les premiers rôles et semblent en mesure de succéder enfin à Bernard Hinault. Lors du dernier jour dans les Pyrénées, Thibaut Pinot affirme un peu plus ses ambitions, tandis que Julian Alaphilippe réussit à garder le maillot jaune malgré les attaques d’Egan Bernal et de Geraint Thomas.

C’est lors des trois dernières[...]