SPORT L'année 2020

Handball : deux nuances de Bleus

Les Championnats d’Europe, masculin et féminin, constituent les deux événements majeurs de la saison de handball en 2020. Du 9 au 26 janvier, tout d’abord, se tient la 14^e édition du Championnat d’Europe masculin, organisé conjointement par la Suède, la Norvège et l’Autriche. L’équipe de France, troisième de la précédente édition en 2018, a à cœur de renouer avec le succès, un an après sa médaille de bronze lors des Championnats du monde. Les Bleus entament très mal la compétition en concédant une défaite surprise face au Portugal (28-25), qui met les hommes de Didier Dinart sous pression avant leur deuxième match. Le Portugal s’étant imposé lors de sa deuxième sortie face à la Bosnie-Herzégovine (27-24), la France ne peut se permettre de perdre contre la Norvège, soutenue par ses supporters à Trondheim. Les Bleus gardent leur destin entre leurs mains lors de la première période (15-14 à la mi-temps), mais finissent pas craquer et perdre la partie (28-26). Cette deuxième défaite est synonyme d’élimination prématurée pour les Français, malgré la large victoire obtenue lors du troisième match contre la Bosnie-Herzégovine (31-23). Face à cet échec, et prenant acte de situations conflictuelles au sein de l’équipe, la Fédération française décide de remplacer Didier Dinart par son adjoint Guillaume Gille au poste de sélectionneur. Tenante du titre, l’Espagne garde sa couronne après avoir écarté la Slovénie en demi-finale (34-32) puis battu la Croatie en finale (22-20). La médaille de bronze revient à la Norvège, victorieuse de la Slovénie (28-20) dans le match pour la troisième place.

Le Championnat d’Europe féminin se tient quant à lui du 3 au 20 décembre au Danemark. La France, tenante du titre après sa victoire en 2018, espère récidiver et ainsi faire oublier son échec cuisant de 2019. Les Bleues entament difficilement leur premier match, mais parviennent à s’imposer de justesse face au Monténégro (24-23), avant de disposer plus aisément de la Slovénie (27-17) et de conclure en beauté leur premier tour par un succès contre le Danemark (23-20). Qualifiées pour le tour principal, les Françaises se font peur face à l’Espagne (16-10 à la mi-temps, score final 26-25), puis arrachent le nul contre la Russie (28-28) après avoir très longtemps été menées au score. Une dernière large victoire contre la Suède (31-25) assure aux Françaises la première place de leur groupe et une qualification pour les demi-finales. Opposées à la Croatie, les joueuses d’Olivier Krumbholz se montrent impitoyables lors de la rencontre (15-5 à la mi-temps, 30-19 score final) et s’offrent ainsi le droit de défendre leur titre. La finale contre la Norvège, équipe reine des dernières années chez les femmes, est d’un autre acabit. Les Françaises entament parfaitement la rencontre, mais voient les Norvégiennes portées par leur gardienne Silje Solberg creuser l’écart. Devancées de quatre buts à la pause (14-10), les Bleues s’appuient sur les arrêts de Cléopâtre Darleux et sur une défense orchestrée par Estelle Nze Minko, élue par ailleurs meilleure joueuse du tournoi, pour revenir dans le match. Elles passent même en tête à quelques minutes de la fin du match. Mais l’exclusion de Grâce Zaadi désorganise l’équipe tricolore qui s’incline finalement (22-20).

Dans les compétitions de clubs, on retiendra le parcours du PSG handball, qui s’est classé troisième de la Ligue des champions.