SPORT L'année 2022

Football : la consécration de Lionel Messi

La vingt-deuxième édition de la Coupe du monde de football constitue le point d’orgue de l’année sportive 2022. Pour la première fois, le Mondial se déroule dans un pays arabe, le Qatar. Le bien-fondé de cette décision, pourtant entérinée depuis 2010, soulève de vives polémiques. Ainsi, les conditions de travail des personnes immigrées ayant œuvré sur les chantiers titanesques nécessaires au bon déroulé de l’événement alimentent les critiques émises par de nombreux observateurs à l’encontre du pays hôte. En outre, en raison des conditions climatiques particulières du pays, la Coupe du monde ne se joue pas en été comme habituellement, mais en hiver – dans des stades climatisés, ce qui suscite aussi beaucoup d’indignation au regard de la crise climatique –, du 20 novembre au 18 décembre, ce qui oblige les instances internationales à adapter en conséquence l’ensemble des calendriers des compétitions de clubs. Enfin, l’ambiance est à la contestation dans beaucoup de pays qualifiés pour la compétition, qui espèrent trouver dans les retombées médiatiques de l’événement sportif le plus suivi au monde une occasion d’afficher leurs désaccords politiques avec le Qatar, notamment au sujet des droits des personnes LGBT que l’émirat ne reconnaît pas (l’homosexualité y est passible de la peine de mort pour les musulmans).

Sur le plan strictement sportif, cette Coupe du monde tient toutes ses promesses. Hormis l’absence de l’Italie, non qualifiée pour la deuxième fois consécutive, les grandes équipes sont au rendez-vous. Malgré une très longue préparation, le Qatar ne parvient pas à briller devant son public et devient le premier pays hôte à n’obtenir aucun point en phase de poules. Il s’incline en effet lors du match d’ouverture contre l’Équateur (0-2), puis le Sénégal (1-3) et enfin les Pays-Bas (0-2). Dans ce groupe A, ce sont les Néerlandais et les Sénégalais, sacrés champions d’Afrique pour la première fois de leur histoire en février, qui se qualifient pour les huitièmes de finale.

Dans le groupe B, la situation géopolitique mondiale s’invite dans les discussions autour des matchs en raison de la présence de l’Iran. Pour protester contre les exactions du régime des mollahs, les joueurs de la « Team Melli » refusent de chanter leur hymne national avant d’affronter l’Angleterre, qui s’impose très largement (6-2) à l’issue de la rencontre. L’Iran se rattrape lors de la deuxième journée en disposant du pays de Galles (2-0). Les Gallois emmenés par Gareth Bale sont ensuite battus par leurs voisins anglais (3-0) et terminent à la dernière place du groupe avec un seul point, obtenu lors du match nul face aux États-Unis (1-1). Les Américains, qui accueilleront l’édition du Mondial en 2026, dominent les Iraniens (1-0) lors de la dernière journée et se qualifient pour la phase finale aux côtés des Anglais.

La première journée du groupe C voit l’Arabie Saoudite créer la surprise en battant l’Argentine de Lionel Messi (2-1), pourtant premier buteur du match sur penalty. Dos au mur, les Argentins se reprennent ensuite face au Mexique, qu'ils dominent (2-0) malgré un penalty manqué par Messi en première période. Le capitaine argentin trouve la faille à l’heure de jeu et égalise avec un tir magistral, avant de délivrer une passe décisive à son coéquipier Enzo Fernández qui assure la victoire de l’Albiceleste. Dans le même temps, la Pologne, après un nul contre le Mexique, s’impose contre l’Arabie Saoudite (2-0). L’Argentine gagne ensuite facilement contre la Pologne (2-0), tandis que l’Arabie Saoudite ne parvient pas à confirmer son exploit du premier match et perd toute chance de qualification pour les huitièmes de finale en s’inclinant devant le Mexique (2-1). Une victoire cependant insuffisante pour les Mexicains qui terminent à la troisième place[...]