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SPORT L'année 2023
Article modifié le
Rugby : l’Afrique du Sud championne du monde
La dixième Coupe du monde de rugby, disputée en France du 8 septembre au 28 octobre, a été un événement majeur de l’année sportive 2023.
Galvanisés par les très bons résultats du XV de France depuis sa prise en main en 2019 par Fabien Galthié, les supporters français rêvent de voir les coéquipiers d’Antoine Dupont remporter leur premier titre mondial. Placés dans la poule A, les Bleus doivent dès le match d’ouverture se montrer à la hauteur de leurs ambitions, puisqu'ils sont opposés à la Nouvelle-Zélande, triple championne du monde (1987, 2011 et 2015). Malgré un début de rencontre timide et un essai de Mark Telea encaissé à la deuxième minute, les Français parviennent à prendre l’ascendant sur les All Blacks (27-13). Ils leur infligent la première défaite de leur histoire en phase de poule de Coupe du monde, grâce à des essais signés Damian Penaud et Melvyn Jaminet, ainsi qu’à la régularité au pied de Thomas Ramos, auteur de 17 points. On pense alors les Français bien rentrés dans leur tournoi, mais leur deuxième rencontre face à l’Uruguay se termine par une victoire poussive (27-12), avec une équipe en grande partie remaniée pour laisser souffler les habituels titulaires. Il faut attendre le troisième match de poule pour assister à un festival offensif de la part des joueurs au maillot frappé du coq. Ces derniers dominent la Namibie (96-0), marquant quatorze essais, dont un triplé de Damian Penaud. Mais cette victoire laisse un goût très amer aux Tricolores, qui déplorent la grave blessure de leur capitaine et maître à jouer Antoine Dupont, victime d’une fracture du plancher orbital. La France n’est par ailleurs pas encore certaine de se qualifier ni de terminer à la première place de son groupe. Il lui faut éviter le faux pas face aux Italiens, qui peuvent espérer devancer les Bleus en cas de succès lors de l’ultime match de poule. Pendant la rencontre, le suspense est vite dissipé, tant les Français se montrent supérieurs ce jour-là. Ils dominent très largement les Transalpins (60-7) et obtiennent ainsi la première place de leur groupe, devant les Néo-Zélandais, et leur qualification pour la phase finale.
Dans le groupe B, deux autres prétendants à la victoire finale évoluent : l’Irlande, victorieuse du Grand Chelem dans le Tournoi des six nations 2023, et l’Afrique du Sud, triple championne du monde et tenante du titre. Les Irlandais rentrent parfaitement dans la compétition en s’imposant contre les Roumains pour leur premier match (82-8), tandis que les Sud-Africains se montrent plus poussifs face à l’Écosse (18-3). Après de faciles victoires, contre les Tonga pour l’Irlande (59-16) et la Roumanie pour les Springboks (76-0), les deux équipes s'affrontent au Stade de France lors de la troisième journée. Soutenu par une armada de supporters, le XV du Trèfle sort de la compétition (13-8).
Plus déséquilibrés, les groupes C et D n’offrent pas le même spectacle en termes de qualité de jeu. La poule C est tout de même témoin d’une grosse surprise, avec l’élimination de l’Australie (deux fois championne du monde), vaincue par le pays de Galles et les Fidji. On retient également la première victoire en Coupe du monde de l’équipe du Portugal face aux Fidji, qui a bien failli coûter la qualification aux joueurs du Pacifique. Dans la poule D, les Anglais terminent, sans éclat, en tête de leur groupe, devant une décevante équipe d’Argentine.
Hasard malheureux du tirage du sort, les quatre meilleures équipes du moment s’affrontent dès les quarts de finale. Ainsi, l’Irlande rencontre la Nouvelle-Zélande, tandis que la France hérite de l’Afrique du Sud. Le premier quart de finale, disputé le 14 octobre à Marseille, met aux prises le pays de Galles et l’Argentine. Devancés à la pause, les Gallois sont finalement renversés par une équipe argentine qui a enfin retrouvé les valeurs de combat qui ont fait sa réputation. Sous l’impulsion du pilier Joel Sclavi et de l’ouvreur Nicolás Sánchez, les Pumas inscrivent 23 points en seconde période et s’imposent 29 à17). Le deuxième quart de finale entre l’Irlande et la Nouvelle-Zélande est d’un tout autre niveau et le duel entre les deux équipes restera dans les annales tant l’intensité de cette rencontre est élevée. Malgré le soutien du Stade de France, le XV du Trèfle finit par s’incliner face aux All Blacks (28-24). Lors du troisième quart de finale, l’équipe d’Angleterre est opposée aux Fidji. Dominateur dans le premier acte contre des adversaires au jeu hésitant, le XV de la Rose se laisse rattraper au score en deuxième période lorsque les Flying Fijians retrouvent leur meilleur niveau. Mais les Anglais font parler leur expérience et s’appuient sur la botte d’Owen Farrell pour l’emporter (30-24). Le match entre la France et l’Afrique du Sud clôture les quarts de finale. Le duel tant attendu tient toutes ses promesses, entre une équipe de France rassurée par le retour d’Antoine Dupont, qui mise sur sa vitesse et ses combinaisons offensives, et une équipe sud-africaine impressionnante physiquement. Le match démarre tambour battant avec un premier essai de Cyril Baille dès la cinquième minute pour les Bleus, auquel répond presque immédiatement Kurt-Lee Arendse. Dominateurs sur les ballons aériens, les Springboks profitent des approximations de la défense bleue pour inscrire un deuxième essai par l’intermédiaire de Damian De Allende. La France réplique par Peato Mauvaka, avant que Baille ne s’offre un doublé quelques minutes plus tard. Sur la tentative de transformation de l’essai de Mauvaka survient un des tournants du match. Thomas Ramos est contré par Cheslin Kolbe et l’arbitre de la rencontre, le Néo-Zélandais Ben O'Keeffe, n’y trouve rien à redire. La France vire tout de même en tête à la pause et pense pouvoir tenir le match. Mais les Bleus ne trouvent pas les solutions en seconde période pour résister à la puissance sud-africaine. Le colosse Eben Etzebeth (2,04 m, 119 kg) marque le quatrième essai des siens peu après l’heure de jeu, avant que Handre Pollard n’inscrive une pénalité qui donne quatre points d’avance aux Springboks. La France revient au score sur une pénalité de Ramos, mais échoue finalement d’un point (29-28). Frustrés par certaines décisions d’arbitrage, les joueurs français ont du mal à accepter la défaite.
La première demi-finale entre l’Argentine et la Nouvelle-Zélande est à sens unique tant les All Blacks se montrent supérieurs aux Pumas. Ces derniers surpassent les Argentins en inscrivant sept essais, sans en encaisser aucun, et s’imposent très largement (44-6). La deuxième demi-finale est nettement plus indécise. Malgré leur statut de grand favori, les Sud-Africains connaissent énormément de problèmes face aux Anglais, qui jouent très bien tactiquement sur un terrain rendu difficile par la pluie. Menés à la pause, les Springboks s’en remettent à une nouvelle pénalité salvatrice de Handre Pollard à deux minutes de l'issue du match pour obtenir leur billet pour la finale (16-15).
Si on prédisait la domination des équipes de l’hémisphère Nord lors de cette compétition, ce sont finalement deux formations du Sud qui se disputent la coupe William-Webb-Ellis. Le match entre l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande est serré, avec de très rares envolées, et marqué par de nombreuses sanctions arbitrales, dont un carton rouge infligé au troisième ligne néo-zélandais Sam Cane à la demi-heure de jeu. Fidèles à leur plan de jeu minimaliste, fondé principalement sur leur physique dans les duels plutôt que sur des séquences à plusieurs passes, les Springboks peuvent compter sur la botte de Pollard (auteur des 12 points sud-africains) pour sanctionner les fautes des All Blacks. Profitant de la supériorité numérique, les Néo-Zélandais inscrivent le seul essai du match par Beauden Barrett à l’heure de jeu, mais Richie Mo'unga manque la transformation qui aurait permis à son équipe de passer en tête au tableau d’affichage. Comme face à la France et à l’Angleterre, l’Afrique du Sud s’impose à nouveau d’un point (12-11), qui suffit à décrocher son quatrième sacre mondial.
Dans les compétitions de clubs, les Français connaissent meilleure fortune. Tenant du titre, le Stade rochelais conserve le trophée de la Coupe d’Europe, après un match épique face aux Irlandais du Leinster (27-26), dans un remake de la finale de 2022. Le RC Toulon, finaliste malheureux la saison précédente, s’impose quant à lui dans le Challenge européen face aux Glasgow Warriors (43-19). Enfin, en France, le Stade toulousain bat le Stade rochelais en finale du Top 14 (29-26) pour son vingt-deuxième bouclier de Brennus.
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Écrit par
- Félicien BONCENNE : journaliste sportif
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