SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), en bref

En novembre 2002, une maladie nouvelle apparaît à Hong Kong. Le malade présente une fièvre élevée brutale et des troubles respiratoires. L'état général est gravement affecté, avec une baisse du nombre de globules blancs sanguins importante et persistante. La maladie est fatale dans 10 à 30 p. 100 des cas. On lui donne le nom de SRAS, pour « syndrome respiratoire aigu sévère ». Elle s'observe surtout en Asie, et plus particulièrement en Chine, et à un moindre degré dans les pays limitrophes dont le Vietnam. En un an, on compte 8 500 cas et environ 900 décès. La maladie s'éteint en juillet 2003.

Cette maladie est provoquée par un coronavirus, le SARS-CoV-1, qui appartient à une famille de virus responsable de nombreuses maladies chez les animaux, dont une pneumonie du porc, et des rhumes bénins chez l’homme. C’est la première fois que l’on identifie un coronavirus sérieusement pathogène pour l’homme. Le virus est probablement endémique chez les chauves-souris de Chine centrale, transmis par des civettes à l’homme, cet animal fonctionnant comme réservoir naturel. On ignore quand et comment le virus a franchi la barrière d'espèces et a acquis sa dangerosité. La maladie est fortement contagieuse et une de ses caractéristiques est la rapidité de sa dissémination par voie aérienne et par contact. L’épidémie a été stoppée grâce à l'efficacité du réseau de surveillance médicale mis en place par les États et par l'Organisation mondiale de la santé, réseau qui a montré ensuite son efficacité dans le cas de plusieurs types de grippe. Elle sera suivie en 2012 d’une seconde épidémie due à un coronavirus, plus grave mais rapidement circonscrite, celle du MERS-CoV dans la péninsule arabique. Une troisième pathologie humaine due à un coronavirus, le SARS-CoV-2 apparaît à la fin de 2019 et évolue en une pandémie, la première du xxi^e siècle.

— Gabriel GACHELIN