SRI JAYAWARDENAPURA KOTTE
Sri Jayawardenapura Kotte (ou Kotte) est la capitale administrative de Sri Lanka ; elle est située à 7 kilomètres de Colombo, la capitale économique et le véritable centre politique du pays.
Au xiiie siècle, un village appelé Darugama est établi au confluent de deux rivières, le Diyawanna Oya et le Kolonnawa Oya. Le site, qui rend difficile la prise de Darugama, incite un chef singhalais, Nissanka Alagakkonara, à y construire une forteresse qu’on nomme Kotte (« forteresse » en tamoul) pour se défendre d’une possible invasion par le royaume tamoul de Jaffna.
À la suite de la conquête du royaume de Jaffna par le prince singhalais Sapumal (Sembahap Perumal) en 1391, Kotte se voit conférer l'épithète honorifique de « Sri Jayawardhanapura » (littéralement « la sainte ville forteresse de la transcendante victoire »). La cité devient la capitale de l'ancien royaume de Kotte et le restera jusqu'à la fin du xvie siècle.
Les Portugais, qui sont arrivés à Ceylan en 1505, prennent le contrôle de la ville en 1565. Mais les attaques répétées du royaume de Sitawaka contre Kotte poussent les Portugais à abandonner la ville et à déplacer leur capitale à Colombo. Après plusieurs siècles d'oubli, la ville reprend de l'importance au moment où elle est érigée au rang de capitale administrative de Sri Lanka, en 1982. Le Parlement, de nombreux ministères et institutions publiques sont transférés dans la nouvelle capitale.
Le changement de statut administratif de la ville est à l’origine d’une forte croissance démographique (101 038 habitants en 1981 à 115 826 habitants en 2001). La disponibilité de terres relativement peu coûteuses et l’autoroute contribuant à une plus grande accessibilité de la nouvelle capitale attirent des Sri Lankais originaires de Colombo et d’ailleurs.
La rapide croissance de la population est à l’origine de nombreux problèmes. Les infrastructures, comme le système d'élimination durable des déchets solides, nécessitent d’être adaptées afin de répondre aux besoins des habitants. Les dysfonctionnements et les déficiences des services urbains ont de graves impacts sur l'environnement (pollution, qualité de l’eau) et les conditions de vie de la population.
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Écrit par
- Delon MADAVAN : docteur en géographie, post-doctorant au Centre d'études et de recherche sur l'Inde, l'Asie du sud et sa diaspora de l'université du Québec à Montréal