SRI LANKA
Nom officiel | République démocratique socialiste de Sri Lanka (LK) |
Chef de l'État et du gouvernement | Président : Anura Kumara Dissanayake (depuis le 23 septembre 2024) ; Premier ministre : Harini Amarasuriya (depuis le 24 septembre 2024) |
Capitales | Colombo (siège du pouvoir exécutif et judiciaire), Sri Jayewardenepura Kotte (dans la banlieue de Colombo, siège du pouvoir législatif) |
Langues officielles | Singhalais, tamoul 1
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Unité monétaire | Roupie de Sri Lanka (LKR) |
Population (estim.) |
22 231 000 (2024) |
Superficie |
65 610 km²
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Archéologie
Vers 1868, sous l'occupation britannique, un premier intérêt pour l'archéologie au Sri Lanka se manifeste. L'architecte James G. Smither publie alors un ouvrage important consacré aux ruines d'Anuradhapura. Ces travaux furent le point de départ des premières campagnes de conservation des monuments entreprises par Paul Goldsmidt et Edward Muller. Les premiers travaux conduisirent en 1880 à l'établissement d'une institution permanente, l'Archaeological Survey of Ceylon. H. C. P. Bell, qui en fut le premier commissaire, est le père de l'archéologie sri lankaise ; ses premières fouilles datent des années 1890. On peut certes critiquer les méthodes employées et l'esthétique des restaurations, Bell n'en a pas moins accompli une œuvre de pionnier alors qu'il n'avait aucune formation d'archéologie et qu'il dut faire face à de nombreux soucis financiers et à des conditions climatiques difficiles. A. M. Hocart, qui en 1921 succéda à E. R. Ayrton comme commissaire, était au contraire anthropologue de formation. Il recruta de jeunes spécialistes, notamment en épigraphie et en architecture. Puis les archéologues cinghalais ont assuré le relais à partir des années 1940. Parmi eux, il faut citer Senerat Paranavitana, qui, en 1940, a succédé à A. M. Hocart à la direction du Département d'archéologie. Il entreprit plusieurs fouilles, dont il assura scrupuleusement la restauration et la conservation. Les recherches archéologiques s'étendirent au-delà des sites bien connus d'Anuradhapura, de Polonnaruwa et de Sigiriya ; des centres archéologiques permanents furent établis à Tiriyaya, Medirigiriya, Yaphuwa, Panduvasnuwara et Dadigama. C. E. Godakubura, qui possédait une grande connaissance des langues orientales, succéda à Paranavitana à la tête du Département d'archéologie en 1959. Poursuivant l'œuvre de son prédécesseur, il mena à bien des travaux de conservation et de restauration de nombreux monuments privés et publics. Raja H. de Silva, directeur de la section de chimie et Sadhamangala Karunaratne, directeur de la section d'épigraphie, assumèrent successivement la direction du Département d'archéologie en 1967 et en 1979.
Sous l'autorité de Roland Silva, nommé commissaire archéologique en 1983, les activités archéologiques menées au Sri Lanka ont connu leur période la plus florissante. L'apport majeur a été le lancement du célèbre projet conjoint de l'U.N.E.S.C.O. et du Sri Lanka, « Triangle culturel », dont Silva fut le directeur général. Depuis les années 1980, ce projet a permis d'ouvrir de grands chantiers et d'entreprendre des fouilles extensives. Grâce à lui des recherches sont en cours à Anuradhapura, à Sigiriya, à Polonnaruwa et à Kandy. À Anuradhapura, la première capitale de l'île, le Triangle culturel a ouvert deux chantiers de fouilles, l'un à Abhyagiri Vihara, monastère fondé par le roi Vattagamini (89-77 avant notre ère), l'autre à Jetavanarama, monastère construit sous le règne de Mahasena (276-303). Bâti au ve siècle par le roi parricide Kassapa (477-495), le palais de Sigiriya se dresse au sommet et aux alentours d'une roche monolithique haute de 200 mètres. À Polonnaruwa, enfin, a été dégagé le monastère d'Alhana Parivena. Sous la direction de Roland Silva et de ses successeurs M. H. Sirisoma et S. U. Deraniyagala, le Département d'archéologie du Sri Lanka a pris l'initiative de lancer des projets menés en collaboration avec plusieurs missions étrangères, notamment française, allemande, suédoise, japonaise, britannique, américaine et australienne.
La préhistoire du Sri Lanka
La préhistoire du Sri Lanka est peu connue. Cette ignorance s'explique par le fait que les archéologues avaient d'innombrables monuments bouddhiques[...]
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Écrit par
- Osmund BOPEARACHCHI : chargé de recherche au C.N.R.S., directeur de la Mission française de coopération archéologique au Sri Lanka
- Delon MADAVAN : docteur en géographie, post-doctorant au Centre d'études et de recherche sur l'Inde, l'Asie du sud et sa diaspora de l'université du Québec à Montréal
- Éric MEYER : professeur d'histoire et civilisation de l'Asie du Sud à l'Institut national des langues et civilisations orientales
- Édith PARLIER-RENAULT : maître de conférences (histoire de l'art indien) à l'université de Paris-IV
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Médias
Autres références
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SRI LANKA, chronologie contemporaine
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