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STABILITÉ

Exemples de stabilité

Stabilité de la rotation autour d'un axe principal d'un solide mobile autour de son centre d'inertie

Les équations du mouvement, dans les notations classiques, sont :

A, B, et C désignent les moments principaux d'inertie, et p, q et r les composantes sur les axes principaux de la rotation instantanée du solide.

Étudions la stabilité de la solution : p = 0, q = 0 et r = r0 > 0.

Introduisons les nouvelles variables ξ, η et ζ :

On obtient le système :

Si A ≥ B > C, nous prendrons :

définie positive ; on vérifie que V′ = 0 et, par le premier théorème de Liapounoff, on peut en déduire la stabilité de la solution ξ = η = ζ = 0.

Si A ≤ B < C, nous prendrons :

définie négative, telle encore que V′ = 0 ; il y a donc stabilité en vertu du premier théorème de Liapounoff.

Enfin, si A < C < B, nous prendrons V = ξ ( η dont la dérivée est :

Par le théorème de Tchetaev, on reconnaît qu'il y a instabilité.

Dans la technique de linéarisation, on aurait écrit directement :

C'est-à-dire que, par élimination de ξ ou de η, on obtient l'équation du second ordre :

(avec ε = ξ ou η), qui ne s'écrit sous la forme ε″ + Ω2ε = 0 (oscillateur stable) que si (C − A)(C − B) > 0, c'est-à-dire si C est le plus petit ou le plus grand des trois moments d'inertie principaux.

Oscillateurs linéaires associés aux mouvements « voisins » du mouvement stationnaire d'un ensemble mécanique

Reprenons l'étude commencée au chapitre 2 et engageons la linéarisation des équations. Si nous calculons Ψ′ et ϕ′ à l'aide des deux intégrales premières linéaires en Ψ′ et ϕ′ et si nous reportons le résultat dans l'équation du moment nodal, nous trouvons une équation différentielle du second ordre en θ qui est valable dans tous les cas de mouvement :

*

Pour un mouvement stationnaire, on doit avoir :

c'est-à-dire que, avec C2r20 > Amgl cosθe, il existe deux valeurs de Ψ′e pour lesquelles θ reste constant. On établit l'équation de l'oscillateur linéaire associé aux mouvements voisins de ce mouvement stationnaire. À cet effet, on pose θ = θe + ε et on obtient :
qui est de la forme ε″ + Ω2ε = 0, sous la réserve que :

Cette condition est celle de la stabilité de l'oscillateur associé aux mouvements « voisins » du mouvement stationnaire étudié.

— Michel CAZIN

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Écrit par

  • : professeur au Conservatoire national des arts et métiers

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Demi-ellipse limite - crédits : Encyclopædia Universalis France

Demi-ellipse limite

Centre d'inertie d'un solide - crédits : Encyclopædia Universalis France

Centre d'inertie d'un solide

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