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DUROY STÉPHANE (1948- )

Un théâtre mental

Dans la rétrospective organisée par le BAL à Paris (6 janvier-9 avril 2017), Stéphane Duroy contourne la continuité chronologique : au rez-de-chaussée la moisson de mémoires du xxe siècle ; au sous-sol les variations plasticiennes des images et la remise en question des livres, avec l'affichage en très grand format de collages ou d'images anciennes, découpées ou altérées. S'y déroule aussi, sous une longue vitrine, le travail de destruction/reconstruction opérésur Unknown et réédité dix ans plus tard sous le même titre. Livre-objet, l'édition 2017 d'Unknown aligne ses collages sur la suite en pliage d'un livre-accordéon et précise sonintention en quatrième de couverture : « Tentative d'épuisement d'un livre ». Produit plasticien qui donne son titre Again and again – à la rétrospective, ce nouvel Unknownaccompagne le discours de Stéphane Duroy quand il marque sa distance vis-à-vis de la photographie, doutant de son utilité même et stigmatisant sa déclinaison en « séries » sur le marché de l'art contemporain. Dans l'entretien qu’il a donné au quotidien Libération dans son édition du 13 janvier 2017, StéphaneDuroy s'interroge ainsi sur un médium qu'il ambitionne de dépasser tout en le conservant. Le retour sur une bibliographie qui compte à ce jour treize ouvrages, conçus pour la plupart dans le parti pris d'une économie d'images et de textes, rejoint le regard que le photographe portesur l'histoire, en rendant leur sens à la marge et au fragment.

— Hervé LE GOFF

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Média

<em>Belfast</em>, S. Duroy - crédits : Stéphane Duroy

Belfast, S. Duroy