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LISSNER STÉPHANE (1953- )

« J’ai quinze ans et je ne sais rien du théâtre. » Ainsi commence Métro Chapelle (2000), l’autobiographie de Stéphane Lissner. Ce directeur de nombreuses institutions musicales et lyriques qui va présider, entre autres, aux destinées du Théâtre du Châtelet et de l’Opéra de Paris conçoit sa fonction comme celle d’un éveilleur de curiosité chargé d’élargir l’horizon d’un public souvent très conservateur.

Un homme de théâtre

Né à Paris le 23 janvier 1953, d’une famille d’origine russe, le jeune Stéphane Lissner ne va cependant pas rester longtemps éloigné des planches. Le virus, il l’attrape en 1968, en voyant une pièce de Marguerite Duras, L’Amante anglaise, mise en scène par Claude Régy. Autre choc : Le Regard du sourd, de Robert Wilson, au festival de Nancy 1971. Tenté par la mise en scène, il y renonce après avoir connu trois échecs. Mais à dix-neuf ans, il crée le Théâtre mécanique – l’expérience prend fin après une faillite en 1974. Les grandes lignes de la destinée théâtrale de Stéphane Lissner sont désormais tracées : ce qui l’intéresse, ce n’est pas le divertissement, mais « un théâtre de la pensée et de recherche ».

Il travaille un temps avec Gabriel Garran comme secrétaire général du Centre dramatique national d’Aubervilliers. De 1978 à 1983, il partage avec Jean-Louis Thamin la direction du Centre dramatique national Nice-Côte-d’Azur : il y invite les grands noms de la scène contemporaine – Antoine Vitez, Giorgio Strehler, Robert Wilson – aussi bien que le compositeur Mauricio Kagel ou la chorégraphe Pina Bausch.

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Média

Stéphane Lissner 
 - crédits : Daniel Dal Zennaro/ EPA

Stéphane Lissner 

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    ...problèmes financiers deviennent de plus en plus aigus et le nombre d'opéras représentés se réduit comme peau de chagrin. Après un nouvel arrêt en 1997, Stéphane Lissner, venu du Châtelet, reprend les rênes du festival. Ville, Région et État ayant satisfait ses demandes, les chantiers se multiplient :...