KING STEPHEN EDWIN (1947- )
Prolifique auteur de littérature d’horreur, Stephen King est devenu aux États-Unis une sorte de trésor national. Ses romans sont des événements mondiaux et les critiques qui cantonnaient ses œuvres à la « culture de masse » lui consacrent désormais de longs et élogieux articles. On peut s’étonner de cette métamorphose. On peut aussi y voir la preuve qu’un écrivain ne perd pas ses qualités en devenant un auteur populaire.
Avant Carrie
Stephen King, né le 21 septembre 1947 à Portland, dans l’État du Maine, connaît une enfance difficile. Il est abandonné par son père, sa mère travaille comme femme de ménage pour l'élever avec son frère, un enfant adopté. Comme Lovecraft, il écrit très tôt de petits récits. Alors qu’il a onze ans, sa mère lui offre une machine à écrire : il ne cessera plus d’écrire. Sa culture est celle des adolescents de son époque, les bandes dessinées publiées par Entertaining Comics, les films et séries de science-fiction et d’horreur tels que I Was a TeenageWerewolf. Après le collège, il travaille comme journaliste sportif et, à dix-neuf ans, étudie la littérature à l’université du Maine. Parallèlement, il écrit des romans et des nouvelles dont il vend la première à vingt ans. Il fait « mille petits boulots » et, malgré un petit poste d'enseignant, travaille dans une blanchisserie pour nourrir sa famille.
En 1974, Carrie, sauvé de la poubelle par sa femme Tabitha, obtient un succès immédiat, qui lui vaut un contrat pour cinq romans. Stephen King devient un phénomène culturel, aux États-Unis d’abord, puis dans le monde entier. Il a produit une œuvre qui compte une cinquantaine de romans, de nombreux recueils de nouvelles, sans oublier des essais qui théorisent son art d’écrire avec un sens aigu de la formule, comme Anatomie de l‘horreur (1981). Ses livres ont fait l’objet de très nombreuses adaptations au cinéma, parmi lesquelles Carrie au bal du diable (B. De Palma, 1976), Shining (S. Kubrick, 1980), Dead Zone (D. Cronenberg, 1983), Christine (J. Carpenter, 1983), La Part des ténèbres (G. A. Romero, 1993).
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Écrit par
- Roger BOZZETTO : professeur émérite de l'université d'Aix-Marseille-I
Classification
Média
Autres références
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ROMERO GEORGE ANDREWS (1940-2017)
- Écrit par Raphaël BASSAN
- 1 449 mots
- 2 médias
...(1977), un adolescent éprouve le besoin de tuer pour boire le sang de ses victimes. Ce n'est pas un être surnaturel, mais un individu qui peine à s'intégrer. Romero travaille ensuite avec Stephen King sur le scénario de Creepshow (1982), une adaptation fidèle et humoristique de quelques bandes dessinées horrifiques...