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HUDSON STEPHEN (1868 env.-1944)

Le romancier anglais Stephen Hudson (pseudonyme de Sydney Schiff) est victime de la discrétion dont il a entouré sa vie. La date de sa naissance n'a été révélée qu'en 1962, dans la longue note et l'essai critique de T. E. Boll accompagnant la réimpression, par les soins de sa seconde femme, sa grande inspiratrice, Violet Schiff, de Richard, Myrtle and I. Des deux versions antérieures (1926 et 1932), c'est la première qui fut traduite en français. La chronologie, les découpages et regroupements des récits de 1919 à 1930 ne sauraient être exposés brièvement ; ces scrupuleuses refontes aboutissent en 1930 à l'admirable roman Une histoire vraie (A True Story). Le goût de Hudson pour la solitude n'a pourtant pas gêné des curiosités cosmopolites, ni ses relations littéraires ; il dirigea un temps la revue Art and Letters, fut l'ami et le correspondant de T. S. Eliot et d'Aldous Huxley, de Maurois, de Larbaud, de Rivière et surtout de Proust. Ses lettres à ce dernier figurent au tome III de la Correspondance, témoignage d'une admiration réciproque qui poussa Stephen Hudson à donner une version magistrale du Temps retrouvé (Time Regained, 1927). Unissant l'introspection de l'autobiographie à l'étude objective de personnages très divers, usant avec une extrême habileté de la technique des « points de vue » propre à Henry James, il peut figurer à bon droit parmi les maîtres du roman moderne.

— Louis BONNEROT

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Écrit par

  • : professeur honoraire à la Faculté des lettres et sciences humaines de Paris

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