STIMULATEUR CARDIAQUE IMPLANTABLE
En 1956, depuis deux ans déjà, Walton Lillehei, à l'hôpital universitaire de Minneapolis (Minnesota), grâce à la mise au point qu'il avait faite d'une circulation sanguine extra-corporelle, avait rendu possible à grande échelle les interventions cardiaques dites « à cœur ouvert ». Malheureusement, au cours de ces opérations, un certain nombre de sutures pouvaient endommager le faisceau de conduction électrique auriculo-ventriculaire, aboutissant à un rythme cardiaque lent, très préjudiciable aux bonnes suites de l'intervention.
Or l'un de ses assistants avait assisté, en physiologie, à une stimulation cardiaque à l'aide d'électrodes directement branchées sur le cœur et reliées à un appareil stimulateur électrique. Après avoir réalisé, sur un chien, une interruption du faisceau de His conduisant la stimulation des oreillettes aux ventricules, un état dit de « bloc auriculo-ventriculaire » apparut, entraînant un ralentissement considérable du rythme cardiaque de l'animal et permettant ainsi le branchement des électrodes et la stimulation du cœur.
Encouragés par le succès du premier essai de cardio-stimulation, les chercheurs et chirurgiens conçurent l'idée d'employer la stimulation cardiaque dans le syndrome de Stockes-Adam. C'est ainsi que, en 1960, Wilson Greatbatch, un ingénieur, et William Chardack, un chirurgien, mirent au point à Buffalo (N.Y.) le premier stimulateur implantable. La méthode actuelle consiste à introduire, dans une des veines menant à l'oreillette droite, une sonde poussée jusqu'à l'intérieur du ventricule correspondant. L'autre extrémité de la sonde est reliée à une pile dont la durée de fonctionnement a été progressivement améliorée pour atteindre maintenant plusieurs années.
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Écrit par
- Christian CABROL : professeur honoraire de médecine
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