- 1. Pourquoi et comment stocker l’énergie électrique
- 2. Le stockage mécanique de l’électricité
- 3. Le stockage thermique de l’électricité
- 4. Le stockage chimique de l’électricité par la production d’hydrogène
- 5. Le stockage électrochimique de l’électricité
- 6. Perspectives du stockage de l’énergie électrique
- 7. Bibliographie
- 8. Site internet
STOCKAGE DE L'ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Le stockage thermique de l’électricité
Deuxième mode de stockage en termes de capacité (environ 2 p. 100 de la capacité mondiale), la filière thermique est principalement mise en œuvre dans les centrales solaires thermiques à concentration (CSP pour Concentrating Solar Power Plant) pour fournir de l’électricité au-delà de la période d'ensoleillement. Une majorité de ces centrales utilisent la technologie dite à « chaleur sensible », fondée sur les variations de température subies par un matériau (par exemple, un sel fondu), lorsqu’il absorbe – augmentation de température – ou restitue – diminution – de l’énergie. À l’inverse et à plus petites échelles, l’énergie électrique temporairement excédentaire peut, de façon similaire, être utilisée pour chauffer un matériau, comme lorsque le courant électrique (via une résistance) est utilisé pour chauffer de l’eau (ballons d’eau chaude sanitaire) ou un matériau solide (béton, céramique). D’autres types de stockage thermique sont également disponibles, comme ceux fondés sur l’utilisation de la chaleur latente échangée durant un changement de phase (lors de la fusion d’un solide par exemple), à température constante. Les avantages du stockage thermique sont liés à son coût – bien que l’investissement initial et les frais d’entretien restent importants – et à la possibilité de le déployer pour des temps de stockage de l’ordre de quelques mois (stockage dit « intersaisonnier »). La gestion des pertes thermiques et une puissance encore limitée restent des points faibles de cette option.
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Écrit par
- Dominique LARCHER : professeur de chimie, enseignant-chercheur, université de Picardie Jules-Verne, Amiens
- Mathieu MORCRETTE : ingénieur de recherche CNRS, directeur du Laboratoire de réactivité et de chimie des solides, université de Picardie Jules-Verne, Amiens
- Patrice SIMON : professeur en sciences des matériaux à l'université Toulouse-III-Paul-Sabatier, membre de l'Académie des Sciences
Classification
Médias