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STOMOCORDÉS ou HÉMICORDÉS

L' embranchement des Stomocordés (ou Hémicordés) groupe des Invertébrés marins assez différents morphologiquement ; des traits communs d'organisation justifient cependant le rapprochement des deux classes principales : les Entéropneustes que l'on décrira avec quelques détails et les Ptérobranches que l'on comparera aux précédents.

Les Entéropneustes

Balanoglossus - crédits : Encyclopædia Universalis France

Balanoglossus

Les Entéropneustes sont des vers marins généralement fouisseurs, de longueur variable (de quelques centimètres à 2 mètres), et dont le corps est divisé, par deux constrictions plus ou moins marquées, en trois parties. En avant, la trompe (ou gland) généralement conique ou globuleuse, fortement déformable grâce à une puissante musculature ; ensuite, le collier, anneau cylindrique court, à la face ventrale duquel s'ouvre la bouche, juste en arrière de la trompe ; en arrière encore, le tronc, formant la partie la plus importante, divisé en plusieurs régions : l'antérieure, perforée latéralement, est la région branchiale ; à l'extrémité postérieure s'ouvre l'anus, terminal.

Tégument et système nerveux

L'épiderme est un épithélium simple fait de hautes cellules ciliées parmi lesquelles se trouvent quelques cellules muqueuses ainsi que des cellules sensorielles à fonction mal définie. Ces cellules reposent sur une membrane basale qui, par endroits, s'épaissit, donnant par exemple une courte « plaque squelettique » à l'union du collier et de la trompe.

Entre les cellules épidermiques et la membrane basale existe un réseau de neurones multipolaires ou bipolaires en relation avec les récepteurs sensoriels superficiels. Dans la trompe, la couche nerveuse s'épaissit en un cordon longitudinal ventral limité au tronc et en un cordon dorsal qui s'étend jusqu'à la base de la trompe. En dehors des récepteurs sensoriels dispersés dans l'épiderme, sans doute surtout tactile, il existe un organe cilié auquel on attribue une sensibilité chimique.

L'appareil digestif

L'appareil digestif est un long tube rectiligne qui, par les variations de sa structure histologique, peut être divisé en un certain nombre de parties successives spécialisées : cavité buccale, pharynx (dont la région dorsale est perforée latéralement de « fentes branchiales »), œsophage, région hépatique (simplement caractérisée par des inclusions vertes et brunes mal définies), intestin, rectum s'ouvrant par un anus terminal. Une partie au moins de l'épithélium de ce tube digestif est faite de cellules ciliées disposées en bandes longitudinales. L'épithélium dorsal de la cavité buccale envoie vers l'avant, jusqu'à la base de la trompe, un « diverticule buccal » (autrefois appelé « stomocorde ») que W. Bateson, en 1895, avait considéré comme une notocorde ; il avait rapproché, de ce fait, les Entéropneustes des Procordés. L'alimentation est à base de particules alimentaires qui sont entraînées vers la bouche par les battements ciliaires de l'épithélium de la trompe. À la base de celle-ci, un système mucociliaire capte les particules et les trie, en en dirigeant une partie vers la bouche tandis que les autres sont rejetées.

Le système respiratoire

Le système respiratoire est constitué par les fentes paires percées dans la partie dorsale du pharynx et repliées en U. Leur nombre n'est pas fixé et peut atteindre quatre-vingts paires, car il s'en forme chez l'adulte dans la partie postérieure de la région buccale. Il n'y a pas de lamelles branchiales, mais une importante irrigation, et une ciliature importante crée un courant d'eau du pharynx vers l'extérieur.

Divisions du cœlome

Chacune des parties du corps comporte une cavité cœlomique plus ou moins développée. Mais cette cavité est souvent réduite, envahie par du tissu conjonctif ou bien – le fait est exceptionnel[...]

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Écrit par

  • : ancien professeur à la faculté des sciences, université de Paris-VII

Classification

Médias

Balanoglossus - crédits : Encyclopædia Universalis France

Balanoglossus

Larve tornaria - crédits : Encyclopædia Universalis France

Larve tornaria

Rhabdopleura - crédits : Encyclopædia Universalis France

Rhabdopleura

Autres références

  • CORDÉS ou CHORDÉS

    • Écrit par
    • 980 mots
    Cependant,pour la plupart des zoologistes d'aujourd'hui, c'est du côté des Stomatocordés que l'on situe l'origine des Cordés. Ces Invertébrés marins, la plupart vermiformes, ont avec les Cordés des affinités indiquées essentiellement par la pharyngotrémie. Mais ces vers ont aussi un cordon nerveux longitudinal...
  • PALÉOZOÏQUE ou ÈRE PRIMAIRE

    • Écrit par
    • 10 646 mots
    • 9 médias
    Les Échinodermes sont connus dès le Cambrien inférieur (fig. 6). Ils présentent de nombreux taxons paléozoïques éteints. Ils effectuent une radiation adaptative importante à l'Ordovicien (avec en particulier les blastoïdes, cystoïdes, crinoïdes, astéroïdes, holothuries, échinoïdes, ophiures), mais la...
  • PHYLOGÉNIE ANIMALE

    • Écrit par
    • 11 693 mots
    ...deux premiers sont des annélides modifiés ; les chaetognathes sont des protostomiens ; cf. infra). Finalement, aujourd'hui, les deutérostomiens ne comportent que les échinodermes, leshémichordés et les chordés, ainsi qu'une curiosité de la nature, le genre Xenoturbella (cf. ci-dessous)