STRASBOURG
Activités et urbanisme
Établi sur l'ellipse insulaire de l'Ill, le cœur historique de la ville, fait de bâtiments à colombage (la Petite-France) et de grès rose des Vosges (le palais des Rohan), est dominé par la cathédrale. Plus au nord, la ville neuve, construite lors de l'annexion allemande, se caractérise par son urbanisme strict et aéré, avec l'université Louis Pasteur et l'ex-palais impérial devenu le siège de la Commission centrale pour la navigation sur le Rhin (1919) ; autour du parc de l'Orangerie se développe le quartier européen et résidentiel. À l'est, les maraîchers de la Krutenau ont été débordés par la ZUP et les universités de l'Esplanade ; au-delà, le port de Strasbourg s'étire jusqu'au Rhin et à la ville allemande de Kehl. Les quartiers populaires se situent à l'ouest (la ZUP de Hautepierre, le quartier de Cronenbourg), au nord (les brasseries de Schiltigheim, le centre SNCF de Bischheim) et au sud (la Meinau et le stade de football, le Neuhof et le quartier du Polygone) jusqu'à Illkirch-Graffenstaden où l'université et les biotechnologies se développent à partir des années 1990. Dans l'industrie, les établissements qui comptent sont tous le fait d'implantations extérieures : Delphi (General Motors) pour les boîtes de vitesses, Alcatel dans la téléphonie à Illkirch, Eli-Lilly France dans la pharmacie à Fegersheim. L'activité des brasseries a été reprise par Heineken ; elle se reconvertit dans la logistique et la production est délocalisée à Obernai.
Créée en 1966, la communauté urbaine de Strasbourg, rebaptisée Strasbourg Eurométropole en 2015, compte vingt-huit communes et plus de 477 000 habitants, dont 60 p. 100 à Strasbourg ; la commune elle-même en rassemble 278 900, Schiltigheim 31 980, Illkirch-Graffenstaden 27 160, Bischheim 17 700, Lingolsheim 17 100 (recensement de 2012).
Avec la création puis l'extension de son réseau depuis 1994, le tramway a largement chassé la circulation automobile vers la périphérie. Il met fin à l'hégémonie de la voiture voulue par le plan Vivien de 1965. Depuis 2003, le tramway est accessible en trois points par le train, à la gare centrale, à Hœnheim et à la Meinau. Le TGV-Est dessert la ville depuis 2007. Si le trafic total du port atteint 8 millions de tonnes (deuxième port fluvial français), il ne cesse d'augmenter son volume conteneurisé (de 54 149 EVP – équivalent vingt pieds – en 2002 à 119 600 en 2012). Depuis 2002, le Rhin bénéficie d'un deuxième franchissement routier vers l'Allemagne au sud de l'agglomération, avec le pont Pflimlin.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Raymond WOESSNER : maître de conférences de géographie, enseignant-chercheur à l'I.U.F.M. d'Alsace, Strasbourg
Classification
Médias
Grand Est : carte administrative
Encyclopædia Universalis France
Cour européenne des droits de l'homme, Strasbourg, R. Rogers
Philipp von Ditfurth/ picture alliance/ Getty Images
Autres références
-
ALSACE
- Écrit par Encyclopædia Universalis , Françoise LÉVY-COBLENTZ et Raymond WOESSNER
- 6 482 mots
- 2 médias
L'armature urbaine alsacienne associe des villes nombreuses et de taille différente. Strasbourg domine un ensemble de villes du piémont viticole, avec Colmar et Sélestat comme chefs de file. Dans la plaine proprement dite, Haguenau a pu s'ériger en tant que centre de services de l'outre-Forêt. ... -
ANNEXION DE STRASBOURG PAR LOUIS XIV
- Écrit par Vincent GOURDON
- 215 mots
- 1 média
L'annexion de Strasbourg, le 30 septembre 1681, suivie de l'entrée solennelle de Louis XIV et de Marie-Thérèse dans la ville soumise, le 23 octobre, marque l'apogée de la puissance du Roi-Soleil en Europe. Elle s'inscrit dans la politique des réunions (1679-1684), inaugurée à la suite de...
-
BUCER ou BUTZER MARTIN KUHHORN dit (1491-1551)
- Écrit par Bernard VOGLER
- 760 mots
Le principal réformateur et chef de l'Église strasbourgeoise a eu des débuts modestes. Né à Sélestat, Bucer y fait ses humanités avant d'entrer dans l'ordre des Dominicains, où il poursuit pendant dix ans des études de théologie scolastique. À l'université de Heidelberg, il apprend à connaître...
-
COTTE ROBERT DE (1656-1735)
- Écrit par Gérard ROUSSET-CHARNY
- 1 096 mots
- 1 média
Architecte français, Robert de Cotte fut un artiste de réputation européenne dont le prestige doit être comparé à celui de Bernin. Né à Paris, beau-frère de Jules Hardouin-Mansart et reçu en 1687 à l'Académie d'architecture, il lui succéda en 1708 dans les charges de...
- Afficher les 19 références
