STRASBOURG
Capitale européenne
Strasbourg est la seconde ville diplomatique de France, grâce à la présence du Conseil de l'Europe depuis 1949 et du Parlement européen depuis 1958. Ces institutions gagnent en importance. Ainsi, avec l'arrivée des pays de l'Est, la Cour européenne des droits de l'homme doit arbitrer de nombreux conflits. Pierre Pflimlin, maire centre droit de Strasbourg de 1959 à 1983, avait souhaité la création d'un district fédéral européen enclavé, qu'il imaginait sur les coteaux de Hausbergen. Mais depuis 1992, les sessions extraordinaires du Parlement se tiennent à Bruxelles. La ville s'active pour conserver le Parlement. En 1999, elle a inauguré le bâtiment Louise Weiss (appelé aussi IPE 4 – Immeuble du Parlement européen) qui abrite un nouvel hémicycle. La Région Alsace a soutenu financièrement la construction du TGV-Est, qui la met à 2 heures 20 de Paris ; l'arrêt de la ligne à grande vitesse à Baudrecourt, en Lorraine, et le maillon manquant vers l'Allemagne (Vendenheim) entretiennent la colère des élus alsaciens vis-à-vis de Paris (mise en service en 2016). La relative faiblesse des dessertes de l'aéroport d'Entzheim (14e aéroport français) reste un problème insoluble.
La ville a su fixer des activités internationales (130 organismes ou délégations étrangères, une centaine de sièges d'ONG, de nombreux interprètes y sont recensés), nationales (l'École nationale d'administration) et régionales (les sièges sociaux de la Caisse d'épargne et des Caisses mutuelles de dépôt et de prêt). Elle a accueilli en 1992 la chaîne franco-allemande Arte et l'Observatoire européen de l'audiovisuel, ainsi que des sièges sociaux de firmes privées, comme celui d'Aventis, née de la fusion entre Hœchst et Rhône-Poulenc (1999). Strasbourg peut se prévaloir de son patrimoine architectural qui en fait un foyer touristique (regain notamment du marché de Noël), de l'importance de son port rhénan, du tirage de la presse régionale (Les Dernières Nouvelles d'Alsace, L'Alsace), du dynamisme de ses universités et de la force de ses créations culturelles (Orchestre philharmonique de Strasbourg, Opéra national du Rhin, géré par Strasbourg, Mulhouse et Colmar dans un syndicat intercommunal). L’élégante passerelle des deux rives inaugurée en 2004, reliant Strasbourg à Kehl, est un symbole récent de la coopération franco-allemande.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Raymond WOESSNER : maître de conférences de géographie, enseignant-chercheur à l'I.U.F.M. d'Alsace, Strasbourg
Classification
Médias
Autres références
-
ALSACE
- Écrit par Encyclopædia Universalis , Françoise LÉVY-COBLENTZ et Raymond WOESSNER
- 6 482 mots
- 2 médias
L'armature urbaine alsacienne associe des villes nombreuses et de taille différente. Strasbourg domine un ensemble de villes du piémont viticole, avec Colmar et Sélestat comme chefs de file. Dans la plaine proprement dite, Haguenau a pu s'ériger en tant que centre de services de l'outre-Forêt. ... -
ANNEXION DE STRASBOURG PAR LOUIS XIV
- Écrit par Vincent GOURDON
- 215 mots
- 1 média
L'annexion de Strasbourg, le 30 septembre 1681, suivie de l'entrée solennelle de Louis XIV et de Marie-Thérèse dans la ville soumise, le 23 octobre, marque l'apogée de la puissance du Roi-Soleil en Europe. Elle s'inscrit dans la politique des réunions (1679-1684), inaugurée à la suite de...
-
BUCER ou BUTZER MARTIN KUHHORN dit (1491-1551)
- Écrit par Bernard VOGLER
- 760 mots
Le principal réformateur et chef de l'Église strasbourgeoise a eu des débuts modestes. Né à Sélestat, Bucer y fait ses humanités avant d'entrer dans l'ordre des Dominicains, où il poursuit pendant dix ans des études de théologie scolastique. À l'université de Heidelberg, il apprend à connaître...
-
COTTE ROBERT DE (1656-1735)
- Écrit par Gérard ROUSSET-CHARNY
- 1 096 mots
- 1 média
Architecte français, Robert de Cotte fut un artiste de réputation européenne dont le prestige doit être comparé à celui de Bernin. Né à Paris, beau-frère de Jules Hardouin-Mansart et reçu en 1687 à l'Académie d'architecture, il lui succéda en 1708 dans les charges de...
- Afficher les 19 références