STRESS AIGU ET TROUBLES PSYCHO-TRAUMATIQUES
Apport des classifications internationales
Les classifications cliniques internationales permettent aux scientifiques et praticiens du monde entier de s’accorder sur les signes cliniques nécessaires à une valeur prédictive diagnostique correcte. Elles permettent également de réaliser des statistiques épidémiologiques. Il en existe deux mondialement connues : le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), publié par l'American Psychiatric Association, dans sa cinquième version parue en 2013 et traduite en français en 2015 ; et la Classification internationale des maladies (CIM), éditée par l'Organisation mondiale de la santé dont la onzième version est parue en 2019.
Le DSM-5
Le DSM-5 a montré des évolutions intéressantes en ce qui concerne les troubles post-traumatiques par rapport aux versions précédentes dans le sens où, sans plus se limiter à des catastrophes collectives, il a intégré parmi les possibilités diagnostiques des violences plus personnelles telles que les agressions, notamment sexuelles. Cette évolution reflète mieux la pratique clinique de terrain, étant donné que les violences personnelles, de surcroît à type d’atteinte sexuelle, entraînent des troubles du psychisme de même type.
En outre, si la confrontation au réel de la mort – de type effroi, terreur ou sentiment de mort imminente – reste essentiel dans le tableau clinique, elle n'est plus indispensable à la catégorisation diagnostique dans le DSM-5 si les autres signes cliniques sont présents. Les troubles dissociatifs sont par ailleurs mieux caractérisés.
La CIM-11
La CIM-11 précise davantage la typologie d'événements auxquels les sujets souffrant de troubles post-traumatiques ont pu être exposés et si ces événements ont été de nature brève ou prolongée. Elle introduit distinctement la catégorie des traumatismes complexes ainsi que les troubles dissociatifs de l’identité.
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Écrit par
- Isabelle ROY : psychiatre, psychothérapeute
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