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IONIQUES STRUCTURES

Coordinence dans les cristaux ioniques

D'une manière générale et pour des structures simples, le réseau d'un composé ionique est déterminé par la coordinence des ions – c'est-à-dire par le nombre d'ions de signe opposé immédiatement à leur contact – et, plus spécialement, par la coordinence de l'ion le plus petit, le cation. L'énergie d'interaction coulombienne augmente avec la coordinence, mais celle-ci ne peut dépasser une limite imposée par les dimensions respectives de l'anion et du cation : lorsque l'on place un nombre croissant de sphères anioniques identiques autour d'un cation donné, au-delà d'un certain nombre limite, les anions ne sont plus en contact avec le cation central, trop petit, qui « flotte » littéralement dans sa cavité ; à partir de cet instant, la distance internucléaire cation-anion (D) devenant supérieure à la somme des rayons cationique et anionique, l'énergie réticulaire du réseau ainsi formé diminuerait conformément à la relation de Born et Mayer. On en déduit les valeurs limites suivantes pour le rapport x du rayon du cation au rayon de l'anion pour diverses coordinences :

– coordinence 8 cubique : x < 0,732 ;

– coordinence 6 octaédrique : x < 0,414 ;

– coordinence 4 tétraédrique : x < 0,225 ;

– coordinence 3 triangulaire : x < 0,155.

On citera pour exemple trois composés : le chlorure de césium CSCl, le chlorure de sodium NaCl et le sulfure de zinc ZnS (blende), pour lesquels le rapport x prend successivement les valeurs 0,92, 0,54 et 0,37, et dont les structures sont décrites à l'article cristaux - Cristallographie.

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Écrit par

  • : docteur ès sciences, professeur de chimie à l'université de Bordeaux-I, membre de l'Institut

Classification

Médias

Densité électronique d'un cristal - crédits : Encyclopædia Universalis France

Densité électronique d'un cristal

Variation des énergies d'attraction et répulsion - crédits : Encyclopædia Universalis France

Variation des énergies d'attraction et répulsion

Oxydes :évolution structurale - crédits : Encyclopædia Universalis France

Oxydes :évolution structurale

Autres références

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    • Écrit par
    • 1 633 mots

    On appelle communément alun le sulfate double de potassium et d' aluminium hydraté [K2SO4, Al2(SO4)3, 24 H2O], qui reçoit souvent les noms usuels d'alun de potasse ou alun de roche, son appellation minéralogique étant kalinite. De nombreux composés semblables sont connus et, par extension,...

  • CÉSIUM

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    Le césium possède les propriétés chimiques caractéristiques des éléments de la famille des alcalins. Il est extrêmement réactif, se combinant avec les éléments électronégatifs pour donner des composés typiquement ioniques, solubles dans l'eau et qui constituent des électrolytes forts.
  • CRISTAUX

    • Écrit par et
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    L'exemple le plus courant de ces structures est le sel de cuisine, ou chlorure de sodium, de formule NaCl. Les structures ioniques sont caractérisées par la présence de deux types d'atomes, A et B, dont l'un a tendance à s'ioniser positivement, en cédant un ou plusieurs électrons (A...
  • MATIÈRE (physique) - État solide

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    Le prototype des cristaux ioniques est le sel gemme, NaCl, qui appartient à la famille des halogénures alcalins (NaCl, KCl, CsCl, KBr, etc.). Ces cristaux sont obligatoirement construits à partir de deux atomes différents : un atome monovalent (ne possédant qu'un électron de valence faiblement lié),...
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